Aéroport de Roissy : mobilisation dans la sûreté17/11/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/11/P14-1-2_greve_surete_Roissy_nov_2021_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C222%2C2362%2C1550_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroport de Roissy : mobilisation dans la sûreté

Mardi 16 novembre, l’ensemble des salariés de la sûreté aéroportuaire du pays étaient appelés à un mouvement de grève pour défendre leur 13e mois (appelée « prime Pasa »).

Illustration - mobilisation dans la sûreté

Depuis le début de la pandémie, ils ont fait partie des travailleurs en première ligne, ceux qui ont continué à travailler malgré tout, sans que les patrons du secteur ne prennent de précautions particulières. Ce sont ceux qui filtrent les passagers, contrôlent leurs bagages ou les accès. Ils sont donc au contact de voyageurs du monde entier, y compris des régions à risque et en ont payé le prix, avec plusieurs décès.

Leurs conditions de travail sont difficiles : il faut être là tous les jours, dimanche et fêtes, avec des journées qui commencent dès 5 h. Et même après des heures devant écran, ou après s’être baissé 10 fois, 100 fois par jour pour fouiller les passagers, il faut être vigilant, ne rien laisser passer. Le tout en gardant le sourire bien sûr, même devant des passagers énervés à cause des queues et des retards. Sourire obligé, on est sous l’œil constant des caméras, de chefs ou de contrôleurs divers qui cherchent à vous prendre en faute. Et tout cela pour des payes à peine supérieures au smic, dans des entreprises sous-traitantes, sans salle de repos ni vestiaires corrects dans un aéroport qui brille de partout, mangeant des McDo ou apportant son tupperware faute de cantine.

Le ralentissement des voyages a entraîné le licenciement des intérimaires ou CDD. Des périodes de chômage partiel ont fait baisser les payes sans rien coûter aux employeurs, puisque c’était l’État qui payait. Et aujourd’hui que l’activité repart, les patrons du secteur voudraient baisser ou supprimer leur 13e mois ? Pas question ! La colère est grande et la grève a été très suivie, avec des manifestations nombreuses, plus de 500 à Roissy, moins de 100 à Toulouse, etc.

Le mouvement doit se poursuivre. C’est la seule voie.

Partager