Transdev : la direction recule, mais on est loin du compte27/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2778.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transdev : la direction recule, mais on est loin du compte

La détermination des grévistes chauffeurs de bus de Transdev a conduit la direction de Vaux-le-Pénil, en Seine-et-Marne, à reculer quelque peu sur ses attaques. Mais on est loin du compte.

Les grévistes de Vaux-le-Pénil ont arraché que le temps dit « indemnisé » soit payé à 100% (ou à 50% pour le temps de coupure passé au dépôt). La direction de ce dépôt recule aussi sur le temps de battement passé au terminus, qui serait compté comme temps de travail effectif jusqu’à une durée de 15 min. Ce n’est pas rien, car Transdev avait d’abord envisagé que ces temps de coupure, de pause ou de battement entre deux bus, ne soit plus payés du tout dans certains cas.

Le syndicat majoritaire de Vaux-le-Pénil a accepté cette proposition et appelé à une reprise du travail jeudi 28 octobre. Elle a été votée par une majorité de grévistes, qui étaient dans leur huitième semaine de grève. Mais ça ne veut pas dire que tout le monde était satisfait, loin de là.

Le recul de la direction est loin d’être complet, d’abord parce qu’elle ne revient pas sur la distinction entre temps indemnisé et temps de travail effectif. Il n’y a pas non plus de réponse aux problèmes des contrôleurs et commerciaux. La prime « repas unique » de huit euros par jour baissera, et sa compensation partielle n’est prévue que pour trois ans.

Et surtout, la direction négocie dépôt par dépôt pour lâcher le moins possible. Au rassemblement organisé le 22 octobre à Melun, les grévistes de Vaux-le-Pénil avaient été rejoints par ceux de plusieurs autres dépôts : Lieusaint-Cesson, Chelles, Vulaines, ainsi que par des travailleurs de la RATP et de la Snecma-Safran de Villaroche. Lors des prises de parole, un conducteur du dépôt de Chelles (qui doit passer prochainement aux nouvelles conditions de travail) a raconté qu’avant même le passage en appel d’offre, ils travaillent plus et ont moins de battement au terminus. Il a conclu : «Si on ne se bat qu’au niveau local, c’est pas bon. Là c’est vous, demain c’est nous, on est tous dans le même bateau. Il serait bon que tout le monde s’y mette ensemble ! »

La grève continue toujours à Chelles, Vulaines, Saint-Gratien, et elle interpelle tous les travailleurs du secteur. Ils savent grâce à elle que la mobilisation est la seule issue pour combattre les conditions rétrogrades que Transdev, Keolis et la RATP veulent imposer partout.

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