Moins de HLM, c’est plus de bidonvilles27/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2778.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Moins de HLM, c’est plus de bidonvilles

Après une longue enquête, les services du ministère de Logement ont constaté que les problèmes sociaux se concentrent dans les logements sociaux.

On y trouverait une concentration anormale de pauvreté, de chômage, de promiscuité, d’incivilité, voire de délinquance et de communautarisme. Il y aurait, affirme le ministère, plus d’allocataires du RSA dans les barres HLM que dans les hôtels particuliers, plus de misère dans les blocs décrépis que dans les villas de front de mer du Touquet.

La solution n’était pas loin et il revient à ce gouvernement de l’avoir proposée : il suffit de construire moins de HLM pour éviter une concentration de problèmes. Et de pondre une circulaire limitant à 40 % la proportion de logements sociaux dans une commune. Le fait qu’il y ait aujourd’hui 700 000 demandes de logements HLM insatisfaites n’ébranle pas la ministre, pas plus que les déclarations des municipalités ouvrières, comprenant déjà 60 % de HLM et qui ne peuvent couvrir tous les besoins.

Cette logique imparable, supprimer les HLM pour supprimer les problèmes, est assez répandue chez les ministres : ils ont autorisé les licenciements pour faciliter les embauches, diminué les allocations chômage pour aider au retour à l’emploi, supprimé les heures de cours pour encourager la culture et fermé des hôpitaux pour améliorer la santé publique.

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