Transdev – région parisienne : la grève continue20/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2777.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transdev – région parisienne : la grève continue

Le mouvement de grève chez Transdev, entamé début septembre, mené par des travailleurs déterminés, continue dans plusieurs dépôts.

Ainsi, à Vaux-le-Pénil (Melun) et à Vulaines-sur-Seine en Seine-et-Marne, la quasi-totalité des conducteurs sont en grève. À Lieusaint-Cesson-Combs-la-Ville, il reste des grévistes malgré la signature d’un accord de reprise par deux syndicats. Sur le secteur de Marne-la-Vallée, le travail a repris, mais la grève continue à Saint-Gratien dans le Val-d’Oise. D’autres dépôts font une grève « perlée ». Si Transdev espérait un effet domino vers la reprise ce n’est pas le cas.

Lors de la rencontre ­direction-grévistes de Vaux-le-Pénil à Melun le 15 octobre, Transdev a concédé une augmentation du temps de battement en terminus, comptabilisé en temps de travail effectif, mais elle est bien insuffisante. Pour augmenter la durée du travail, Transdev parle de temps de travail effectif (au volant) et de « temps de travail indemnisé » (à 0 %, 25 %, 50 %, 75 %, 100 % selon la nature de la pause ou coupure), lorsque le conducteur de bus ne conduit pas mais se trouve contraint d’être au dépôt, au terminus ou en attente sur une desserte scolaire. Cela donne 45 heures de présence pour 35 heures comptées. Alors que les horaires commencent très tôt ou tard le soir, et en deux parties sur une amplitude allant jusqu’à 14 heures, les services sont sans fin ! Cette méthode réduit aussi le nombre d’heures supplémentaires décomptées.

D’autres catégories, comme les contrôleurs, refusent d’être externalisées dans une filiale, un transfert qui sert de prétexte à revoir les horaires, les primes et compensations.

À Vulaines, les nouvelles conditions de travail et de rémunération sont prévues pour 2023 mais, au lieu d’attendre, les travailleurs ont dès le départ rejoint le mouvement pour les refuser, d’autant que cette attaque prévoit des conditions de salaire et de travail plus basses pour les futurs embauchés.

La direction joue la provocation, venant aux réunions sans rien dire et faisant appel de la décision de justice qui l’a déboutée de sa plainte à propos de la prétendue agression d’un huissier.

Confronté aux exigences des travailleurs en grève depuis plusieurs semaines, le directeur régional est sorti de ses gonds pour demander si les grévistes veulent que l’entreprise mette la clé sous la porte. Avec 75 % du réseau Optile d’Île-de-France 6,8 milliards de chiffre d’affaires en 2020, ce groupe à l’activité planétaire, dirigé par l’État via la Caisse des dépôts et consignations, gagne beaucoup depuis des années. Les services à la population ne sont pourtant pas destinés à ruiner les usagers mais à les transporter.

Quant aux travailleurs, ils ont le droit d’avoir un salaire et des conditions de travail correctes. Les grévistes sont déterminés à le faire savoir. Leur colère, Transdev l’a bien cherchée et l’a trouvée.

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