Dans les entreprises

Sécurité sociale : serre-vis public ?

Par une lettre interne du 15 septembre, la direction de l’Assurance maladie a mis en place un dispositif de contrôle des arrêts de travail soupçonnés de permettre le contournement de l’obligation vaccinale.

Depuis la mi-septembre, les employeurs sont invités à signaler au service médical de l’Assurance maladie un arrêt de travail supérieur ou égal à 15 jours concernant un salarié non vacciné.

Pour que tout aille vite, tous les moyens numériques ont été mis en place : boîte mail dédiée, envoi de documents dématérialisés. Puis, l’Assurance maladie exerce son contrôle grâce à ses logiciels : prises de médicaments, soins, antécédents. Le médecin est contacté s’il le faut et le salarié en maladie convoqué si nécessaire. Si l’arrêt de travail est considéré comme injustifié, la personne doit reprendre le travail le lendemain.

Pour parfaire ce dispositif, des recherches informatiques ont lieu toutes les deux semaines pour croiser les noms de ceux qui ne sont pas vaccinés et qui sont en arrêt maladie pour 15 jours ou plus. Et pour couronner le tout, les médecins jugés comme prescrivant trop sont tracés informatiquement.

Ce mouchardage institutionnel, main dans la main avec les patrons, et organisé de toute évidence au niveau ministériel, vient d’être dénoncé publiquement par la CGT des organismes sociaux et choque à juste titre de nombreux employés.

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