Dans les entreprises

RATP : un contrat aux dépens des salariés du nettoyage

Comme toutes les grandes entreprises, la RATP sous-traite depuis longtemps le nettoyage. Les nouveaux contrats sont entrés en vigueur le 1er septembre. Le système des appels d’offres périodiques permet à la RATP de tirer les coûts vers le bas et, en cas de problème, de se défausser sur les prestataires.

En retour, les sous-traitants qui remportent le marché se rattrapent sur le dos des salariés. C’est au nom de la concurrence et de la nécessité de gagner ou de garder le marché qu’ils intensifient le travail, réduisent les effectifs, rognent sur toutes les dépenses. Par contre il n’est jamais question de toucher aux profits !

Les nouveaux contrats se traduisent déjà par un bouleversement des conditions de travail des travailleurs du nettoyage. Alors qu’auparavant tous les salariés d’une ligne de métro dépendaient du même employeur, ils se retrouvent maintenant séparés entre trois entreprises en fonction de leur mission. Ils le ressentent avec raison comme une tentative de les diviser, et cela s’ajoute aux divisions que la RATP entretient entre salariés sous statut et CDI, entre conducteurs et agents de station ou entre salariés des sous-traitants et de la RATP.

Pourtant, d’une entreprise de nettoyage à l’autre, les problèmes sont les mêmes : erreurs sur les fiches de paie, quand il y en a, voire virements qui n’arrivent pas, matériel inadapté… Ainsi, les salariés sont censés porter une tenue avec le logo de leur nouveau patron mais, alors que sur les quais du métro il fait froid, ils n’ont souvent pas reçu de parkas ! Et les nouveaux patrons savent se rendre injoignables quand les travailleurs veulent signaler un problème. À cela s’ajoutent les incertitudes sur de possibles changements d’horaires.

Face à tous ces problèmes et pour se faire respecter, une réaction s’impose.

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