RATP : L’encadrement dans le collimateur20/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2777.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP : L’encadrement dans le collimateur

Au moment où la direction de la RATP prépare l’ouverture à la concurrence sur le réseau d’autobus, à coups de dégradation des conditions de travail et de baisse de salaires des machinistes, voilà qu’elle s’attaque maintenant au déroulement de carrière de l’encadrement de tout le réseau.

La direction veut mettre fin aux grilles actuelles de salaires. Ces grilles permettaient des augmentations de salaire à l’ancienneté avec des échelons, même pour le plus mal noté. L’objectif est de mettre les membres du personnel de l’encadrement en concurrence les uns contre les autres, pour des promotions à la tête du client. Elle envisagerait aussi de ne plus intégrer le 13e mois dans le calcul de la retraite.

Pour faire avaler sa pilule, la direction propose aux syndicats un cycle de négociations, car elle sait bien que leurs responsables sont toujours demandeurs de ce type de parlottes, avant d’appliquer ce qu’elle veut à l’issue de ces négociations. Pourtant, accepter de discuter de son plan serait accepter de discuter à quel niveau on doit se faire amputer un bras !

Dans le personnel d’encadrement, outre 4 550 cadres, on compte plus de 7 000 agents de maîtrise. Ils ont les moyens de bloquer bien des secteurs, par exemple le mouvement des trains en cas de grève.

En réalité, la direction a déclaré la guerre à l’ensemble des travailleurs de la RATP. Après le réseau bus, l’ouverture du réseau ferré à la concurrence est en préparation. L’attaque contre les grilles de salaires de l’encadrement annonce une attaque contre tout le personnel. La RATP veut baisser la masse salariale de l’entreprise. Cela passe, non seulement par la baisse de la rémunération, mais aussi par des gains de productivité qui ne pourront se faire que par la dégradation des conditions de travail de tous, et inévitablement par des suppressions d’emplois. On en a l’exemple aux bus, où elle veut économiser plusieurs centaines de postes de machinistes d’ici 2025.

C’est dans la logique patronale. Mais, au moment où tous les prix flambent, toucher à la paye pourrait être la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

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