Hausse des prix : un vol légal aux dépens du monde du travail20/10/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/10/P2_Sauteur_a_la_perche_-_salaires_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C268%2C800%2C718_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse des prix : un vol légal aux dépens du monde du travail

Le 15 octobre, l’Insee a mis à jour ses mesures officielles de l’évolution des prix. La hausse mesurée du gaz est de 6,2 % sur le seul mois de septembre, portant la hausse à 60 % sur douze mois.

Illustration - un vol légal aux dépens du monde du travail

Mais les augmentations constatées sont loin de se limiter au gaz, au carburant ou même aux vêtements et aux chaussures, dont le prix a augmenté de 5,1 % en septembre.

Les chiffres publiés donnent aussi une idée de la hausse des prix de certains produits de base au cours des dernières années, évolution largement déconnectée de celle des salaires, des pensions et des allocations.

Les prix de l’alimentaire, par exemple, ont connu une progression globale de près de 10 % entre les prix moyens de 2015 et ceux du mois dernier, avec une explosion des prix des produits frais en général (+ 28,3 %), des huiles et graisses (+ 16,1 %) et des pommes de terre (+ 24,6 %).

L’électricité, qui devrait connaître une nouvelle hausse de 4 % en début d’année prochaine, a déjà augmenté de 19,3 % en six ans. Ceux qui peuvent échapper à la hausse du carburant en prenant les transports en commun ont dû néanmoins subir une hausse de 8,6 % du coût des métros et tramways dans la même période, tandis que celui des trajets en bus et autocars montait de 15,2 %.

Partir en vacances est aussi de plus en plus cher : le prix des centres de vacances, campings et auberges de jeunesse a ainsi augmenté de 20,4 % depuis 2015. Le coût des assurances habitation et véhicules (auto, moto, etc.) est également en forte hausse, respectivement à + 12,1 % et + 15,3 %. Enfin, le prix des envois de lettres, qui a longtemps servi de point de repère pour évaluer la hausse du coût de la vie, s’est envolé de plus de 50 % depuis 2015.

Bloqués pendant des années et désormais amputés par le chômage partiel et la multiplication des attaques patronales contre les salaires et les primes dans le transport, l’automobile et de multiples secteurs, les rémunérations des travailleurs sont depuis longtemps prises en étau entre le chantage à l’emploi et la capacité des capitalistes à faire grimper les prix grâce à leur mainmise sur la production.

Pour les salariés, les retraités, les chômeurs, le coût de la vie augmente sans discontinuer. Il devient vital d’imposer aux capitalistes le rattrapage du retard pris depuis des années. Et il faut aussi que le montant des salaires, des pensions et des allocations soit indexé sur la hausse des prix, évaluée sous le contrôle des travailleurs.

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