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À Besançon et Dijon : “prendre conscience de notre force”

Le week-end des 16 et 17 octobre, les fêtes de Lutte ouvrière à Besançon et Dijon ont regroupé un public nombreux de travailleurs, de jeunes et moins jeunes qui en connaissaient bien les idées ou qui venaient les découvrir.

Nathalie Arthaud a pu y animer des débats où de nombreux intervenants ont témoigné de leur expérience, posé leurs problèmes ou répondu aux questions des autres. À Besançon, de nombreux jeunes ont pris la parole, dont des travailleurs intérimaires, témoignant de leur précarité croissante et de leurs contrats à la semaine.

D’autres ont parlé de l’aggravation de la pression sur les travailleurs, comme à PSA Vesoul. Certains ouvriers, suspectés de Covid et malgré des tests négatifs, y ont été mis à pied du jour au lendemain. On s’y entasse sur les chaînes de production tandis que les abris où les travailleurs prenaient habituellement leurs pauses sont condamnés. À un éducateur qui se demandait comment prendre place dans le combat contre le grand patronat quand on n’est pas personnellement confronté au CAC 40, un ouvrier retraité a répondu que l’essentiel est de se sentir appartenir à une classe sociale qui a un rôle à jouer pour changer la société, où que l’on travaille.

Un apprenti posait cette question simple mais essentielle : comment faire pour se défendre ? Une jeune femme, touchée par les paroles internationalistes de Nathalie, demandait : « comment réaliser l’union de tous les travailleurs, alors que les cultures et les mentalités sont différentes et que, parfois, dans un même pays, les gens n’arrivent pas à s’entendre ? » Un intérimaire s’inquiétait du fait que les machines remplacent les travailleurs, tandis qu’une collégienne voulait savoir à quoi ressemblerait la société communiste. Chaque intervention en a suscité d’autres, la discussion se poursuivant pendant la fête.

À Dijon aussi, les interventions se sont succédé, notamment sur le programme de lutte défendu par Nathalie, pour demander quelle place y tenait l’écologie ou s’il ne faudrait pas boycotter les marques capitalistes. Là aussi des travailleurs ont témoigné des attaques auxquelles ils font face, dans des secteurs aussi divers que l’industrie, les espaces verts ou l’enseignement. La baisse du pouvoir d’achat et la nécessité d’augmenter les salaires revenaient souvent.

Nathalie a insisté sur le fait qu’aucun candidat, pas même elle, n’avait le pouvoir de changer la condition des travailleurs : « le vrai pouvoir est entre les mains des capitalistes et c’est le monde du travail qui a les moyens et la force de s’en emparer. » Comme le résumait justement un jeune employé en centre d’appel : « Il faut qu’on prenne conscience de notre force! »

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