AESH : contre la précarité et les bas salaires20/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2777.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

AESH : contre la précarité et les bas salaires

Mardi 19 octobre était la quatrième journée de mobilisation des AESH (accompagnants d’élève en situation de handicap) de l’année. Ces travailleuses et travailleurs dénoncent leurs conditions de travail et les répercussions engendrées sur les élèves handicapés.

Leur lutte concerne tous les travailleurs de l’Éducation nationale et les parents.

Bien qu’indispensables au fonctionnement des écoles, collèges et lycées, les AESH, dont 90 % sont des femmes, sont soumis à des conditions de travail indignes et à une très grande précarité. Ils sont payés en moyenne 760 euros par mois pour 24 ou 26 heures de travail hebdomadaires. Impossible de vivre correctement avec de tels salaires. Au bout du deuxième CDD de trois ans, les AESH peuvent obtenir un CDI, mais toujours à temps partiel.

Bien que les besoins soient immenses, c’est la précarité qui est la norme pour ces salariés : il s’agissait avant 2014 de contrats aidés d’un an et, depuis le nouveau statut d’AESH, de CDD de trois ans.

La présence de ces adultes aux côtés des enfants handicapés dans tous les moments de leur vie à l’école est nécessaire. Mais nombreux sont les enfants qui ne peuvent pas suivre réellement une scolarité ordinaire par manque d’accompagnement. Il n’y a que 125 500 postes d’AESH à temps partiel pour 400 000 élèves en situation de handicap qui eux sont présents à toutes les heures de cours.

Alors qu’il faudrait embaucher, le gouvernement a choisi de saupoudrer les heures d’accompagnement. Pour cela, il a regroupé les AESH dans des pôles qui couvrent des secteurs géographiques, rendant ainsi leurs conditions de travail encore plus flexibles puisqu’ils peuvent être obligés de changer d’établissement scolaire du jour au lendemain.

Tous ces travailleurs ne sont pas dupes des discours du gouvernement. Au quotidien, ils partagent avec d’autres salariés de l’Éducation, la précarité et les bas salaires, qu’il s’agisse des enseignants, des assistants d’éducation ou des travailleurs du ménage ou des cantines. Pour faire des économies, le gouvernement, comme ses prédécesseurs, réduit ainsi le nombre d’adultes dans les établissements scolaires, ce qui dégrade considérablement les conditions de travail.

Imposer des salaires décents, des embauches massives dans l’Éducation et la fin de la précarité, sont des objectifs de lutte pour tous. Les AESH, qui sont parmi les plus précaires, poursuivent leur mobilisation. Elles montrent la voie à tous les autres pour que ce combat devienne commun.

Partager