Transdev – Région parisienne : les grévistes combatifs et déterminés13/10/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/10/_P12-1_Transdev-1_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Transdev – Région parisienne : les grévistes combatifs et déterminés

Les conducteurs de bus et contrôleurs de Transdev des dépôts de Vaux-le-Pénil, Vulaines, Saint-Gratien et d’autres, poursuivent la grève entamée pour certains le 2 septembre.

Illustration - les grévistes combatifs et déterminés

La direction multiplie les tentatives pour casser la mobilisation à coups de convocations disciplinaires avec menaces de licenciement et de poursuites en justice, tandis que la présidente de la région Île-de-France, Pécresse, demande de faire appliquer un service minimum et de dégager de force les dépôts en grève. Selon elle, la grève ne serait le fait que d’une minorité qui bloque, alors que les dépôts ne sont pas bloqués mais par contre très en grève. Ces propos ne font que révolter un peu plus les grévistes.

La direction tente chaque jour de créer la division entre les travailleurs en grève avec des négociations par dépôt. À Lieusaint-Sénart, où la grève a démarré, deux syndicats ont ainsi signé un protocole de fin de grève et de reprise du travail, insinuant qu’il est difficile d’aller plus loin avec la grève. La direction embaucherait treize conducteurs de plus (CDI, CDD, intérimaires, rien n’est précisé à ce sujet), et il y aurait une réduction de l’amplitude des services à partir du… 3 janvier. Beaucoup de grévistes de Lieusaint estiment que ce n’est pas du tout satisfaisant et plusieurs dizaines ont décidé de s’organiser pour poursuivre la grève autour de l’exigence d’en rester aux conditions de travail et primes d’avant l’accord socle. Ce dernier fait en effet table rase de tout ce qui existait en matière d’horaires, primes, compensations, obtenus au fil des années par des grèves. Et il est accompagné d’un transfert en filiale, avec des salaires encore plus bas et un mécanisme fumeux de maintien de la rémunération avec une indemnité différentielle, qui ne serait pas pour les futurs embauchés. Tout cela prend prétexte des appels d’offres sur les dessertes de bus de la Région parisienne, organisés par IDFM, Île-de-France Mobilité, l’autorité organisatrice des transports dirigée par la région Île-de-France, c’est à dire par Pécresse.

Un médiateur, Jean-Paul Bailly, ancien directeur général de la RATP et de La Poste, a été sollicité par la Région, via IDFM. Cela montre l’embarras des autorités qui ont vu que la grève a gagné de dépôt en dépôt et qu’elle pourrait encore s’étendre à d’autres. La peur est dans leur camp d’autant qu’ils projettent de passer encore d’autres dépôts filialisés par Transdev aux nouvelles conditions de travail et de rémunération. Ils voudraient aussi poursuivre les appels d’offres concernant les quarante lots entre lesquels ils ont divisé le réseau Optile de la grande couronne d’Île-de-France, avant de passer aux conducteurs de bus de la RATP.

La détermination des grévistes gêne les calculs et les manœuvres de Transdev. Leur refus de se faire dépouiller peut se propager à d’autres et c’est bien ce qui inquiète le patronat et le gouvernement. Le bras de fer continue.

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