Dans les entreprises

SNV – Orne : contre les bas salaires

À Rives-d’Andaine, dans l’Orne, à l’appel des syndicats CGT et FO, dans le cadre de la journée nationale du 5 octobre, une soixantaine de salariés de la Société normande de volaille (SNV) se sont rassemblés à partir de 4 heures du matin devant l’usine pour dénoncer les bas salaires et leurs conditions de travail qui se dégradent.

Cette entreprise de 1 000 salariés appartient au groupe LDC, un des leaders européens de la volaille, qui commercialise les marques Le Gaulois, Fermiers de Loué, Maître Coq… avec un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros. La fortune du groupe s’est construite à coups de bas salaires. Les jeunes embauchés sont au smic, et avec vingt ans passés dans l’entreprise, la paie arrive seulement à 1 450 euros, prime d’ancienneté comprise. Dans l’usine, la direction économise sur tout : le matériel, l’entretien des bâtiments, et il n’est pas rare de terminer à la main son travail car les machines trop vétustes tombent en panne. L’accélération des cadences est telle que bien des nouveaux embauchés ne tiennent pas et quittent l’usine alors qu’il manquerait 200 personnes d’après la direction elle-même. Et même si les cadences sont effrénées, les journées peuvent être rallongées pour terminer la cargaison de viande venant d’être livrée ou bien pour rattraper la journée de travail « perdue » à cause d’un jour férié.

À l’issue de cette journée de mobilisation, la direction a expliqué qu’elle n’avait pas attendu la grève pour augmenter une prime et qu’elle n’accorderait pas d’augmentation supplémentaire. Elle a pourtant largement les moyens d’augmenter les salaires et d’embaucher !

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