L’usine comprend un grand nombre d’ateliers d’usinage, de montage, etc. Il est difficile de se retrouver tous au même moment quand les pauses sont à des heures différentes et que, comme en ce moment, les jours de chômage imposés ne sont pas les mêmes.

Cela n’a pas empêché les travailleurs de se rencontrer : plus d’une dizaine ici, cinq ailleurs... Il s’agissait de convaincre les hésitants pour que la mobilisation prévue mardi 12 octobre soit un nouveau succès.

Et ce jour-là, en assemblée générale et en manifestation dans différents bâtiments, les travailleurs de Cléon se sont retrouvés à plus de 700 au total. « Non aux salaires bloqués. Au contraire, il faut les augmenter », « C’est pas à Billancourt, c’est pas dans les salons qu’on obtiendra satisfaction, c’est par la lutte, c’est par l’action ! », pouvait-on entendre.

Une nouvelle fois, les travailleurs étaient déterminés à montrer à la direction qu’ils ne veulent pas du nouveau plan de compétitivité que Renault veut imposer dans les usines et les bureaux. À l’unanimité, ils ont voté de se retrouver la semaine suivante.