Plan Macron : investissement public et dividendes privés13/10/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/10/_P3-1_Macron_chien-chien_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C174%2C449%2C426_crop_detail.jpg

Leur société

Plan Macron : investissement public et dividendes privés

Macron a annoncé un plan de 30 milliards d’euros sur cinq ans pour soutenir « l’innovation et la compétitivité industrielle. »

Illustration - investissement public et dividendes privés

Cinq ans après son slogan de campagne électorale visant à faire de la France la « start-up nation », il s’avère que celle-ci semble justement être restée dans les starting-blocks, puisque Macron parle d’un déficit de croissance et de désindustrialisation du pays. Mais, peu avare de slogans, il promet cette fois de faire de la France « une grande nation d’innovation » par un plan d’investissements massifs dans l’automobile électrique, la décarbonation, les transports du futur ou encore l’énergie nucléaire.

À vrai dire, les tenants du capitalisme ne cessent de répéter que « les profits d’aujourd’hui font l’investissement de demain ». Comme les profits des grands groupes du CAC 40 sont historiquement hauts, avec 60 milliards d’euros rien qu’au premier semestre 2021, on s’attendrait donc à ce qu’ils financent ces fameux investissements, générateurs de croissance et de bonheur retrouvé.

Mais non, les 30 milliards d’investissements promis en cinq ans ne proviendront pas du privé mais de l’argent public. Car justement les profits d’aujourd’hui vont surtout aux… dividendes d’aujourd’hui et les capitalistes n’ont aucune envie d’immobiliser leurs capitaux en vue d’une rentabilité hypothétique et à long terme.

À vrai dire, si les capitalistes sont capables de mettre la main à la poche, ce n’est pas pour débourser mais pour encaisser une grande partie de ces 30 milliards qui s’ajoutent à la longue liste des cadeaux et subventions en tout genre que l’État leur déverse généreusement sous les prétextes les plus variés depuis des décennies.

En économie comme en politique, décidément, l’innovation n’est pas le fort des capitalistes et de leurs serviteurs.

Partager