Mayenne : mobilisation massive pour l’hôpital public13/10/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/10/_P14-1_Manifestation_du_samedi_9_octobre_2021_a_Mayenne_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C451_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mayenne : mobilisation massive pour l’hôpital public

Samedi 9 octobre à Mayenne, 4 000 personnes ont défilé pour protester contre la fermeture programmée du service de chirurgie de leur hôpital, le Centre hospitalier du Nord-Mayenne (CHNM).

Illustration - mobilisation massive pour l’hôpital public

Dans cette petite ville de 12 000 habitants du nord de la Mayenne, la population n’accepte pas le projet de l’Agence régionale de santé (ARS), qui veut mutualiser le service de chirurgie de Mayenne avec le même service du Centre hospitalier de Laval, en fait le fermer. Cette mutualisation obligerait les habitants du nord du département à faire 30 à 50 kilomètres supplémentaires pour se faire opérer à Laval. Dans un territoire frappé par la désertification médicale, où les travailleurs peinent à trouver un médecin traitant et font déjà de longs trajets pour consulter des spécialistes, cette fermeture indigne tout le monde, à juste titre.

En 2016, devant une menace de fermeture de la maternité, la population de tout le nord du département s’était fortement mobilisée, avec succès : le projet est aujourd’hui au fond d’un tiroir. C’est notamment en mettant sur pied une association, Audace 53, que la population avait réussi à contrecarrer l’attaque. Toujours active et vigilante, forte de milliers d’adhérents parmi lesquels des travailleurs du centre hospitalier, celle-ci appelle à descendre dans la rue chaque fois qu’une menace plane sur l’hôpital, et les adhérents répondent toujours en nombre.

Le 26 juin, suite à un rassemblement de plus de 2 000 personnes, l’ARS avait annoncé qu’elle repoussait de trois mois le projet de mutualisation des services de chirurgie. Finalement, confrontée à une nouvelle manifestation deux fois plus nombreuse, l’ARS a encore repoussé de trois mois la discussion de ce projet. C’est une première victoire, mais les manifestants savent qu’il leur faudra de nouveau descendre dans la rue pour repousser les projets de démantèlement. Ils y sont prêts et sauront se refaire entendre pour faire reculer l’ARS.

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