Hôpital psychiatrique Fleury-les-Aubrais : menaces inacceptables13/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2776.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital psychiatrique Fleury-les-Aubrais : menaces inacceptables

Comme dans tous les établissements hospitaliers, le personnel de l’hôpital psychiatrique Daumezon de Fleury-les-Aubrais, dans la banlieue d’Orléans, a reçu il y a quelques semaines un courrier menaçant d’une suspension de salaire ceux qui n’auraient pas de passe sanitaire.

Les travailleurs les plus précaires, notamment les ASH (agents de service hospitalier) chargés du nettoyage, verraient même leur contrat suspendu définitivement faute de présentation du passe. Tous ont en mémoire l’époque où on leur avait demandé de travailler sans masque et à effectifs réduits sous prétexte de réduire les contaminations. Les effectifs étaient insuffisants avant même la pandémie, et aujourd’hui bien des postes sont encore vacants. Dans les unités de réinsertion, les équipes sont parfois même réduites à trois, alors que le minimum prévu, déjà bien insuffisant, est de quatre. Pour combler le manque de personnel, les soignants sont transférés d’un service à l’autre sans les formations nécessaires et au mépris de leur sécurité.

Quant aux infrastructures et aux équipements, on se croirait dans un autre temps. Dans une unité gratifiée du surnom d’unité poubelle par les soignants eux-mêmes, seulement deux chambres sont équipées de douches et de toilettes individuelles. La chambre d’isolement est équipée d’un seau pour les besoins des patients. Certaines chambres étant suroccupées, des lits de camp sont parfois installés. Ces conditions de travail déplorables, pour des salaires insuffisants, entraînent des arrêts de travail qui aggravent encore la situation.

Les menaces de sanction restent en travers de la gorge de bien des travailleurs, qu’ils aient ou non le passe sanitaire.

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