CFA et Greta – Nouvelle-Aquitaine : enseignants de nouveau attaqués13/10/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2776.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CFA et Greta – Nouvelle-Aquitaine : enseignants de nouveau attaqués

Fin septembre, lors d’une réunion décidée dans la précipitation, le rectorat de Bordeaux a annoncé une nouvelle attaque contre les enseignants des Greta et CFA publics de Nouvelle-Aquitaine.

Ces organismes, gérés par le ministère de l’Éducation nationale, forment chaque année plus de 2 000 apprentis et plus de 20 000 stagiaires sur 132 lieux répartis sur le territoire aquitain.

Au nom de la sauvegarde de ces organismes, et en arguant d’un déficit de 700 000 euros, la direction du Greta-CFA entend imposer un nouveau mode de calcul du temps de travail des enseignants formateurs afin de faire baisser leurs salaires. Il s’agit, pour 223 contrats de travail, de passer d’un forfait au temps réel. L’économie recherchée est de près de deux mois de salaire par an et par enseignant. C’est un coup bas de plus, alors qu’une circulaire mise en place il y a moins d’un an par le rectorat de Bordeaux avait déjà augmenté le temps de travail de ces enseignants de 25 % sans aucune augmentation de salaire.

Ces mesures se placent dans le cadre plus général d’une privatisation rampante de l’apprentissage souhaitée par le gouvernement. Quoi de mieux pour tuer la formation professionnelle publique que de décourager ses formateurs et de faire baisser la qualité de service ? C’est ce qui se produit par exemple en limitant le temps de visite des apprentis en entreprise à deux heures par déplacement, sur un territoire allant de Biarritz à Poitiers. C’est aussi le cas en réduisant le temps d’accompagnement des classes souvent difficiles à deux heures par semaine pour les professeurs référents.

La dégradation des conditions de travail, la détérioration de la qualité de la formation et la baisse de la rémunération des enseignants, une baisse qui ne concerne aucunement les directeurs et les proviseurs aux manettes de cette structure, ont déjà conduit de nombreux formateurs à démissionner, quand certains ont été licenciés. Pour se faire entendre et défendre leurs conditions de vie et de travail, les enseignants formateurs devront compter sur leur mobilisation.

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