Tests payants : une mesure inacceptable29/09/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/10/2774.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Tests payants : une mesure inacceptable

Emmanuel Macron l’avait annoncé le 12 juillet, les tests PCR et antigéniques de dépistage du Covid deviendraient payants dès l’automne. Cela sera effectif le 15 octobre.

Il en coûtera 49 euros pour un test PCR et 25 pour un test antigénique. Dans un premier temps, cette mesure devait concerner toute la population mais Castex vient d’annoncer que les personnes vaccinées et les mineurs continueraient à bénéficier de tests gratuits.

Le gouvernement prétend qu’avec le développement de la vaccination, il n’est plus question de continuer à payer des tests qualifiés de « confort », comme si les gens allaient se faire tester n’importe quand et n’importe où ! Mais la véritable raison est que ces tests –100 millions réalisés depuis le début de la pandémie – ont coûté environ 2,2 milliards d’euros pour 2020 à la Sécurité sociale, qui parle de 4,9 milliards pour 2021.

Il faut donc rogner sur les dépenses et en même temps continuer à inciter les gens à se faire vacciner, d’où le maintien du remboursement pour toutes les personnes déjà vaccinées. Une fois de plus les non vaccinés sont montrés du doigt et le gouvernement leur fait payer, au sens propre, les conséquences de leur choix.

Pour le moment, le gouvernement ne remet en cause que partiellement la gratuité des tests. Il n’en reste pas moins que la méthode consistant à pénaliser financièrement ceux qui refuseront d’être vaccinés est inacceptable. Ce sont les plus pauvres qui en pâtiront le plus. C’est la politique du mépris et de la contrainte qui se poursuit. Quant à la lutte contre l’épidémie, le gouvernement s’en moque car il n’hésite pas à rendre encore plus vulnérable la partie de la population qui n’aura plus les moyens de se tester et de faire obstacle à la propagation du virus.

La mesure du gouvernement est inacceptable : tous les tests devraient rester gratuits, en prenant sur les profits des laboratoires et de l’industrie pharmaceutique pour les financer.

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