Dans les entreprises

Sages-femmes : en grève

Un mouvement de grève de trois jours, du vendredi 23 au dimanche 26 septembre, a été très suivi nationalement par l’ensemble des sages-femmes, qu’elles exercent dans les hôpitaux, les cliniques ou en libéral. Avec 100 % de grévistes, certaines maternités privées ont même dû fermer.

C’est la cinquième fois que les sages-femmes se font entendre depuis le début de l’année, sans que leurs revendications soient prises en compte, concernant à la fois leurs salaires, lorsqu’elles revendiquent notamment une modification de leur statut, et leurs conditions de travail. Certes, le ministre de la Santé, Olivier Véran, pour tenter de désamorcer leur colère, a annoncé une revalorisation des salaires pour les sages-femmes exerçant à l’hôpital calquée sur celle accordée au personnel hospitalier : une hausse mensuelle de 100 euros brut, soit 83 euros net, auxquels s’ajoute une prime de 100 euros net, versée, elle, une seule fois. Déjà, cette augmentation ne concernera que les trois quarts des 23 500 sages-femmes, mais surtout, cela ne fait pas le compte alors que les salaires tournent autour de 1 700 euros.

Mais ce que l’on a surtout pu entendre au travers des témoignages diffusés lors de ces journées de grève, c’est, comme pour l’ensemble du personnel médical, la lassitude et la colère ressenties face aux tâches qu’elles ne peuvent accomplir, faute de temps. « On est lessivées, surchargées », témoignait l’une d’entre elles. « On n’a pas le temps, on est en flux tendu en permanence, on s’excuse tout le temps […] ce n’est pas une bonne façon de prendre en charge les gens », dénonçait une autre. Et toutes demandent d’avoir les moyens d’exercer leur métier dans des conditions qui ne leur donnent pas le sentiment d’être « maltraitantes » et qui leur permettent de respecter les femmes dont elles s’occupent, en prenant soin d’elles et de leurs bébés.

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