CHRU de Nancy : pas touche à nos congés !29/09/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/09/P15-1_CHRU_Nancy-blocage_C_LO_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHRU de Nancy : pas touche à nos congés !

Jeudi 23 septembre, plus de 300 hospitaliers ont fait grève à l’appel du Comité de défense pour le maintien des quatorze jours de RTT, avec le soutien de la CGT et de FO.

Illustration - pas touche à nos congés !

À partir de 7 h 30, dans une ambiance déterminée, une centaine d’agents ont participé à un barrage filtrant aux entrées de Brabois pour montrer qu’ils ne sont pas prêts à se laisser faire.

La direction du CHRU a annoncé son intention de supprimer leurs 14 jours de RTT aux 1 250 agents de catégorie C des services administratifs, techniques et logistiques, en ramenant les horaires de travail quotidiens de 7 h 30 à 7 heures. Elle a calculé que cette mesure lui permettrait d’économiser 40 postes. Mais les agents perdraient pratiquement trois semaines de congés dont ils bénéficient depuis vingt ans !

Une précédente journée de protestation, le 8 juin, avait été un succès : 1 450 agents avaient fait grève à l’appel de la CFDT et de la CGT, et 700 personnes avaient défilé dans les rues de Nancy, du jamais vu depuis 2008. La CFDT, le syndicat majoritaire, n’avait pas organisé de suite à cette journée. Cependant, le 23 juin, une cinquantaine d’agents avaient fait irruption dans une réunion où le DRH était venu défendre le projet devant les agents du magasin. Cette action réussie avait contribué à renforcer le comité de mobilisation qui s’était constitué à l’issue de la manifestation.

En septembre, loin d’être démobilisé par la période de congés, le comité a pris l’initiative d’appeler à la journée de mobilisation du 23. La CFDT, qui était aux abonnés absents jusque-là, a sorti alors un projet de protocole d’accord qu’elle prétendait avoir négocié avec la direction pendant l’été – sans en informer les intéressés –, et programmait pas moins de seize réunions dans les différents services. Elle affirme que les quatorze RTT seraient simplement remplacés par autant de RCA, c’est-à-dire des repos compensateurs liés à des heures supplémentaires au-delà de sept heures de travail. Elle assure que cela ne changera rien, mais ce qu’elle ne dit pas, c’est que les agents n’ont aucune garantie qu’on leur proposera des heures supplémentaires pour leur permettre d’avoir des RCA.

Il s’agit bien d’une entourloupe destinée à semer le doute parmi les agents. Le but de la direction n’est en effet pas de revenir à la case départ, mais de faire des économies de postes. Ce n’est d’ailleurs qu’un début, puisqu’elle a annoncé vouloir à terme supprimer 150 postes dans les services dits « supports ». Le fait qu’elle prétende que c’est pour créer dans le même temps 135 postes de soignants ne les rend pas plus acceptables !

Le comité vient de lancer une pétition et prépare de prochaines actions.

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