Castex a un plan : les chômeurs peuvent attendre29/09/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/09/P13-1_Manque_de_main-doeuvre_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Castex a un plan : les chômeurs peuvent attendre

Le Premier ministre a présenté le 27 septembre, dans le décor d’un centre de formation de Châtellerault, avec comme second rôle la ministre du Travail, un plan d’investissement dans les compétences censé à la fois combattre le chômage et répondre aux besoins en main-d’œuvre des entreprises.

Illustration - les chômeurs peuvent attendre

Passons sur le gros clin d’œil aux patrons. « Investir », pour eux, signifie dans la Bourse, et en tout cas pas dans l’embauche. L’annonce de Castex, de toute façon, commence mal. Le premier levier de son plan est la confirmation de la mise en place de la réforme de l’assurance chômage. Autrement dit, le gouvernement persiste à s’attaquer aux chômeurs, et non au chômage.

Deuxième volet : renforcer l’attractivité des emplois, en particulier des emplois non pourvus, pour lesquels les employeurs peineraient à recruter. Comme même depuis Matignon on peut comprendre que ce sont surtout les salaires et les conditions de travail desdits emplois qui ne sont pas attractifs, Castex invite vivement les patrons à… « ouvrir des négociations ». Il y a là de quoi les faire trembler.

Enfin, le concret vient, avec l’aide à la formation professionnelle, en l’espèce 1,4 milliard d’euros mis à disposition des patrons sur deux ans, près de la moitié devant servir aux dirigeants de PME de 50 à 300 salariés qui formeront 350 000 nouveaux employés, et profiteront de leur travail. Avec quelle efficacité pour réduire le chômage ? Certainement pas davantage que tous les plans précédents, qui consistaient de la même façon à verser des aides aux patrons. Ceux-ci les empochaient, sans créer de réels emplois.

Il en sera de même une fois de plus.

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