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Ouganda : un pouvoir au service de Total

Début septembre, le gouvernement ougandais a autorisé le pétrolier français Total à construire un oléoduc qui traversera l’Ouganda et la Tanzanie sur 1 443 kilomètres.

un pouvoir au service de Total

À partir de 2025, il acheminera chaque jour l’équivalent de 230 000 barils de pétrole depuis le gisement du lac Albert, au nord-ouest de l’Ouganda, jusqu’au port de Tanga, sur la côte est de la Tanzanie.

Depuis la découverte du gisement en 2006, ce projet alarme les défenseurs de la population et de l’environnement. 14 000 familles perdront la terre dont elles dépendent pour vivre. L’oléoduc traversera seize zones protégées, dont un parc national, une réserve de chimpanzés et une steppe.

Dans ce bras de fer qui, depuis 2006, l’oppose à de nombreuses ONG, le groupe pétrolier peut compter sur l’appui du gouvernement ougandais.

En mai dernier, un militant ougandais, Maxwell Atuhura, a été arrêté alors qu’il accompagnait une journaliste dans l’un des 172 villages concernés par les expropriations. En août, le président ougandais a suspendu 54 ONG, dont celles qui s’opposaient à l’oléoduc.

Mépris des populations et répression : les méthodes de Total sont partout les mêmes, du Gabon à la Birmanie, et en Ouganda aujourd’hui.

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