Le 5 octobre et après : préparer la riposte du monde du travail22/09/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/09/2773.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Le 5 octobre et après : préparer la riposte du monde du travail

Les confédérations syndicales CGT, FO, et Solidaires appellent l’ensemble des travailleurs à une journée de grèves et de manifestations le 5 octobre, pour la défense de l’emploi et des salaires. Enfin ! pourrait-on dire car, face aux attaques qui n’ont pas cessé, qui continuent et s’amplifient, toute la dernière période a vu un grand silence du côté des confédérations.

Pourtant, il est urgent qu’il y ait une riposte du monde du travail face à l’arrogance du patronat et du gouvernement. Et il est évident que seule l’union dans la lutte de l’ensemble des travailleurs pourra arracher à la classe capitaliste les revendications vitales pour leur avenir.

Il faut garantir à tous des salaires et des pensions dignes, qui permettent de vivre correctement et soient protégés contre les hausses de prix. Il faut garantir un emploi à tous, en travaillant moins pour travailler tous, avec les conditions de travail que les techniques du 21e siècle permettent. Cela implique de prendre sur les milliards de profits indécents de la classe capitaliste et d’imposer le contrôle des travailleurs sur cette économie en délire. Bien sûr, cela ne peut s’imposer en un jour ni en une journée de manifestation, mais c’est la perspective qui doit être celle de millions de travailleurs et qu’il faut populariser, car elle est à portée de la classe ouvrière si elle s’en donne les moyens. Prendre la voie des grèves et des manifestations peut permettre d’avancer vers ce but, même modestement au début. Mais il faut savoir où l’on va.

Or, on peut se demander où veulent vraiment aller les confédérations syndicales, et tout particulièrement celle qui garde le plus de force militante, la CGT. Car, à peine l’appel pour le 5 octobre était-il lancé, qu’on a vu fleurir de nombreux appels particuliers et des revendications au parfum corporatiste. Les salariés des hôpitaux, les retraités, les enseignants et d’autres ont été appelés chacun à des journées particulières, comme si, avant même le début de toute mobilisation, les dirigeants syndicaux tenaient à disperser au maximum les éventuelles réactions.

Du côté de la métallurgie, dans les usines des géants de l’automobile et de l’aéronautique, l’heure est à l’offensive contre les emplois, avec des milliers de travailleurs menacés, et à la baisse des salaires. Pourtant, la fédération CGT met à l’ordre du jour… la révision marginale de la convention collective, qui ne répond en aucune façon aux besoins urgents des centaines de milliers de travailleurs du secteur.

Alors, il appartient aux travailleurs, aux militants ouvriers, de prendre leur avenir et celui de leur classe en main, en commençant par saisir l’occasion donnée par cette journée. Y participer, y appeler peut être un moyen de définir des perspectives et de redonner à leurs camarades de travail confiance dans leur avenir. Face au plan de régression du patronat et de ses soutiens, la voie d’une contre-offensive de l’ensemble du monde du travail doit trouver son chemin.

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