Passe sanitaire : non aux contraintes contre les salariés !08/09/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/09/P5-1_Amiens_le_4_septembre_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C900%2C507_crop_detail.jpg

Leur société

Passe sanitaire : non aux contraintes contre les salariés !

Pour le huitième samedi consécutif, des rassemblements contre la vaccination obligatoire et le passe sanitaire ont eu lieu, réunissant 141 655 personnes dans quelque 200 villes selon le ministère de l’Intérieur.

Illustration - non aux contraintes contre les salariés !

La vaccination est une arme contre le Covid mais, en présentant une partie de la population, jusqu’au personnel de santé non vacciné, comme responsable de l’épidémie et de sa prolongation, Macron cherche à masquer l’incurie du gouvernement et ses insuffisances, à dégager sa responsabilité et plus généralement celle des capitalistes de l’industrie pharmaceutique. À cela s’ajoute le fait que Macron a voulu se donner l’image d’un dirigeant à poigne, avec les yeux fixés sur l’horizon de l’élection présidentielle de 2022.

On est donc bien loin de prétendues préoccupations sanitaires. La question de l’application du passe sanitaire aux centres commerciaux a illustré une nouvelle fois que la prise en compte des intérêts patronaux est la principale préoccupation du gouvernement. Alors que Macron défend l’éventualité d’un prolongement du passe sanitaire au-delà du 15 novembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a levé son contrôle à partir du 8 septembre dans les centres commerciaux dans les départements où le taux d’incidence serait repassé à un niveau jugé satisfaisant par le ministère de la Santé. Dans ces zones, le passe sanitaire sera en revanche toujours exigé dans les cafés et restaurants, au cinéma, etc.

Depuis une semaine, le président du Medef, Roux de Bézieux, multipliait les déclarations pour réclamer la suspension des contrôles à l’entrée des centres commerciaux, parce que les chiffres d’affaires plongeaient. Il a donc été entendu.

Alors que le nombre de manifestants est en diminution, les antivaccins par principe, les farfelus et complotistes en tout genre, les militants d’extrême droite, présents depuis mi-juillet dans les cortèges, sont devenus encore plus visibles. Mais, depuis le début, le mouvement contre les lois sanitaires a été marqué par sa confusion et son hétérogénéité sociale. Cela ne change rien au fait que la colère exprimée par les travailleurs qui ont manifesté cet été était totalement légitime. L’obligation vaccinale et le passe sanitaire ont introduit d’importantes contraintes dans la vie quotidienne d’une partie de la population, en particulier pour les travailleurs.

Les employeurs ont désormais entre les mains des moyens supplémentaires pour renforcer les pressions et les contrôles sur les salariés, puisqu’ils peuvent priver un travailleur de son salaire et à terme le licencier. Ce n’est pas seulement dans les secteurs où les salariés sont en contact avec le public, car bien des patrons considèrent qu’ils ont le droit d’instaurer leur propre loi et savent qu’ils peuvent compter sur la complaisance des pouvoirs publics.

Cela justifie d’autant plus la nécessité, pour les travailleurs qui veulent protester contre ces mesures, de le faire en mettant en avant leurs intérêts de classe, opposés à ceux des patrons et du gouvernement à leur service.

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