Lycée Jean-Macé – Rennes : une sanction inacceptable01/09/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/09/_P9-2_Lycee_Jean_Mace_Rennes_Rassemblement_FSU_27.08.21_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Jean-Macé – Rennes : une sanction inacceptable

L’enseignant Édouard Descottes a été sanctionné par une mutation d’office pour sa participation à la contestation de la réforme du bac.

Illustration - une sanction inacceptable

Ce professeur d’histoire-géographie de 57 ans, depuis vingt ans au lycée Jean-Macé de Rennes, est responsable syndical SNES-FSU de son établissement.

Début 2020, la mobilisation des élèves et des professeurs s’était développée dans tout le pays contre cette réforme de Blanquer. Un parent d’élève était alors intervenu dans une émission radio, accusant cet enseignant d’avoir incité ses élèves à faire grève. Le 5 juillet 2021, celui-ci était convoqué devant une commission disciplinaire au rectorat de Rennes. Pour le soutenir, 200 enseignants, élèves, parents d’élèves et syndicalistes étaient présents.

Le samedi 21 août, à dix jours de la rentrée, Édouard a reçu la sanction du ministère sous la forme d’une mutation d’office. L’administration invoque des motifs pédagogiques dérisoires, mais surtout des raisons liées à son engagement syndical.

Il lui est reproché d’avoir « instrumentalisé ses élèves » lors de la mobilisation contre la réforme du bac en 2020. Or les élèves se sont mobilisés eux-mêmes, sans jamais interdire l’accès aux épreuves du bac à leurs camarades qui le souhaitaient et sans qu’il y ait de blocage ou d’intervention policière. Il lui est aussi reproché son engagement en faveur d’élèves sans papiers scolarisés au lycée. Effectivement, à Jean-Macé, quatre élèves et leurs familles ont pu être régularisés ces dernières années grâce à la mobilisation collective de centaines d’élèves, de parents d’élèves, d’enseignants et de militants engagés à leurs côtés.

De nombreux enseignants qui ont contesté la politique de Blanquer ont été sanctionnés et cela continue. Avec Édouard, c’est un militant reconnu et apprécié qui est attaqué à son tour.

C’est ce qu’ont voulu dénoncer une centaine de personnes rassemblées le vendredi 27 août. Ses collègues et le comité de soutien qui se constitue sont bien décidés à ne pas en rester là.

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