Leur société

Aides au patronat : le “quoi qu’il en coûte” permanent

Mercredi 25 août, à l’université d’été du Medef, Bruno Le Maire a annoncé la fin de la politique du « quoi qu’il en coûte ». Les mesures d’aides massives aux entreprises face à la crise sanitaire auraient coûté autour de 240 milliards depuis mars 2020.

le “quoi qu’il en coûte” permanent

Le gouvernement prétend avoir aidé les travailleurs comme les entreprises à tenir pendant la crise. Pour les travailleurs, ça a été d’abord le chômage, en particulier pour les travailleurs les plus précaires, des salaires amputés par le chômage partiel, des primes ou des jours de congés supprimés au bon vouloir des patrons. Des artisans, des commerçants et des restaurateurs ont pu bénéficier de la mise en place d’un système d’aides publiques, que le gouvernement va progressivement réduire. Mais il a surtout été aux petits soins pour les grands groupes, qu’il a aidés à coups de milliards. Ils s’en sont bien sortis puisque les entreprises du CAC 40 annoncent cet été des bénéfices record.

Le gouvernement déclare vouloir maintenant verser des aides sur mesure, seulement destinées aux entreprises des secteurs ou des régions en difficulté. Bien des petites entreprises risquent de voir les quelques aides qu’elles ont touchées s’arrêter.

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a approuvé cette politique, et a déclaré : « Nous ne sommes pas devenus des entrepreneurs pour vivre des aides de l’État. » Une belle hypocrisie, car les grands patrons du Medef savent que, pour eux, les aides massives ne s’arrêteront pas. Le gouvernement n’a pas attendu la crise sanitaire pour leur distribuer des centaines de milliards, sous forme du crédit impôt recherche, du crédit d’impôt compétitivité emploi, de diminutions de charges et d’impôts, et bien d’autres. Les caisses de l’État leur sont grandes ouvertes en permanence.

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