Leur société

Manifestations contre le passe sanitaire : le mouvement continue

En plein cœur de l’été, les manifestations contre le passe sanitaire et la politique gouvernementale se poursuivent. Pour le cinquième samedi consécutif, près de 215 000 personnes ont participé à plus de 200 défilés et rassemblements organisés dans le pays.

le mouvement continue

Bien que la loi ne sanctionne plus l’absence de passe sanitaire par le licenciement, de nombreux patrons menacent des travailleurs de les priver d’emploi, y compris dans des secteurs non concernés par l’obligation vaccinale. De nombreux intérimaires sont soumis au chantage des agences d’intérim.

Le contrôle des passes sanitaires à l’entrée des hôpitaux aboutit à un tri des visiteurs et même des patients. Autant de situations révoltantes qui alimentent à juste titre l’hostilité envers le gouvernement.

La contestation exprime aussi un manque de confiance dans les vaccins contre le Covid et dans l’industrie pharmaceutique. Ni le gouvernement ni les capitalistes du médicament ne sont légitimes pour y répondre. Eux qui acceptent de cacher les prix des vaccins et les contrats passés. Eux aussi qui refusent de rendre les brevets publics pour permettre la vaccination dans les pays pauvres.

Ils sont responsables du manque de moyens pour faire face à l’épidémie. Alors, il n’est pas question d’accepter leurs leçons de morale et ce coup politique de Macron. Il vise à reporter la responsabilité sur les travailleurs qui ont fait face depuis le début de l’épidémie… quand le gouvernement multipliait les mensonges.

Les manifestations expriment aussi la colère contre la prétention des gouvernants à dicter les moindres aspects de la vie des travailleurs. Cet autoritarisme renforce une dictature patronale qui rend chaque année la vie plus difficile. Les horaires de plus en plus variables, la hausse des cadences qui se combine souvent avec le chômage partiel et les salaires diminués limitent les loisirs et compliquent la vie de famille aussi sûrement que le passe sanitaire.

Ceux qui continuent à protester contre le renforcement de la dictature patronale ont mille fois raison.

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