Hôpital de la Pitié-Salpêtrière : le passe sanitaire avant les embauches ?18/08/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/08/_P9_pancarte_CHU_manif_Nancy_14_aout_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C173%2C450%2C427_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de la Pitié-Salpêtrière : le passe sanitaire avant les embauches ?

Alors que dans les services de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le personnel est au bout du rouleau et que les vacances à peine prises semblent bien lointaines, la direction ne s’occupe que de la mise en place du passe sanitaire.

Illustration - le passe sanitaire  avant les embauches ?

Les patients et les visiteurs sont strictement contrôlés aux entrées de l’hôpital par les agents de sécurité qui scannent les QRcodes. Les visiteurs qui n’en ont pas sont priés d’aller faire un test antigénique à la pharmacie la plus proche. Les patients qui ont rendez-vous peuvent le faire dans les tentes installées à cet effet dans l’hôpital. Et ceux qui sont hospitalisés doivent arriver munis de leur test de moins de 72 heures.

Certains sont parfois refoulés et doivent revenir avec leur test fait. Alors que cette mesure est en place depuis plus d’un an, la direction n’a rien organisé pour ne mettre personne en difficulté, ni les patients ni le personnel de l’hôpital.

Bon nombre de soignants sont scandalisés par cette situation. Outre le fait qu’ils refusent de « fliquer » les patients, ils constatent que cela revient à limiter l’accès aux soins.

Le passe sanitaire du personnel est contrôlé dans les services par l’encadrement. Ce dernier le fait avec plus ou moins de zèle. Beaucoup de cadres considèrent que ce n’est pas leur travail et, avec le sous-effectif du mois d’août, elles ne prennent pas le risque de faire faire demi-tour à qui que ce soit. Elles se contentent d’informer des consignes de la direction ou essaient de convaincre les non-vaccinés de le faire.

Mais cela risque de changer à la rentrée où la pression pour avoir au moins la première vaccination avant le 15 septembre va s’intensifier.

Ce qui est certain, c’est que l’hôpital se retrouve sous surveillance, bien davantage que depuis la mise en place des plans Vigipirate. Cela choque bon nombre d’agents, qu’ils soient hospitaliers ou des entreprises extérieures.

Et puisque se poursuivront les attaques sur les retraites, sur les indemnnités chômage, la suppression des lits dans les hôpitaux... des mobilistions seront nécessaires pour contrecarrer les plans du gouvernement.

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