Leur société

Chômage : chiffres en trompe-l’œil

Au deuxième trimestre 2021, d’après les statistiques calculées selon les critères du BIT (Bureau international du travail) et publiées par l’Insee, le taux de chômage en France, hors Mayotte – alors qu’il n’y a aucune raison d’exclure cette partie de la population – serait retombé à 8 %, son niveau de fin 2019.

Les salariés n’ayant exercé aucun emploi seraient donc 2,4 millions. Mais le tiers d’entre eux sont chômeurs depuis plus d’un an. Le taux de chômage des plus de 50 ans a encore augmenté, un jeune actif de moins de 25 ans sur cinq est encore sans emploi. Et si on ajoute tous ceux qui n’ont trouvé que quelques courts CDD, on n’est pas loin des six millions de demandeurs d’emploi.

Le gouvernement se félicite pourtant de cette baisse et la ministre du Travail ­Élisabeth Borne annonce un « plan massif de formation et de requalification » pour les chômeurs de longue durée, une aide pour les jeunes sans emploi, sans formation et loin des études, bref une nouvelle usine à gaz à l’odeur très électorale.

En réalité, la diminution de l’indemnisation du chômage partiel et l’entrée en vigueur, prévue pour octobre, de la baisse des allocations-chômage, loin du discours gouvernemental sur le sort des chômeurs, sont des armes de guerre pour enfoncer une partie du monde du travail dans la misère. Inacceptable !

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