Leur société

L’hôpital public sous tension

Face à la montée de l’épidémie aux Antilles, le ministre de la Santé, Véran, a fait appel dimanche 8 août à 240 volontaires soignants de France métropolitaine pour renforcer les équipes débordées en Martinique et en Guadeloupe.

Mais la tension dans les hôpitaux de France est telle qu’il n’est pas simple de trouver ne serait-ce que quelques dizaines de volontaires sans mettre en danger le fonctionnement des services. Ainsi l’Assistance Publique–Hôpitaux de Paris a indiqué « qu’il faudrait environ 60 à 70 » volontaires en Île-de-France et précise qu’afin d’éviter d’avoir à fermer des lits dans les hôpitaux parisiens, « la priorité va à ceux qui accepteraient de faire ces missions pendant une période de congé, conduisant à un report de ceux-ci (ou à une indemnisation pour non prise de congé) ».

En dix-huit mois de crise, le gouvernement n’a rien fait pour remédier à la situation critique des hôpitaux. Il n’a ni formé ni embauché les travailleurs nécessaires. Il compte comme toujours sur le dévouement, sur la conscience professionnelle des soignants pour pallier son incurie. On voit bien là, encore une fois, qui dans cette société est essentiel et qui ne l’est pas.

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