Leur société

Restaurants universitaires : fin du repas à 1 euro

Lors d’une conférence de presse vendredi 9 juillet, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, a annoncé que seuls les étudiants boursiers et ceux se trouvant en situation de précarité pourront continuer à bénéficier de repas à 1 euro à la rentrée. Pour les autres, le prix sera multiplié par plus de trois, passant de 1 à 3,30 euros.

Depuis un an et demi, de nombreux étudiants contraints à travailler pour financer leurs études se sont retrouvés privés d’emploi. Beaucoup se sont serré la ceinture jusqu’à ne plus pouvoir faire face aux dépenses courantes et devoir s’adresser aux organisations caritatives pour se nourrir. En janvier, face à l’émotion causée dans la population par cette situation, le gouvernement avait dû se résoudre à proposer des repas à 1 euro pour tous : 11 millions de repas ont été distribués en six mois.

Avec la mesure annoncée, le gouvernement souhaite revenir à la situation d’avant la crise sanitaire, ce dispositif existant pour les boursiers depuis juillet 2019. Quant aux « précaires » qui en bénéficieraient aussi, la ministre s’est évidemment bien gardée de donner la moindre indication sur les étudiants que cela pourrait concerner.

Macron a beau claironner que la reprise est là, les dégâts causés par la crise n’ont pas disparu par enchantement, ni la paupérisation des jeunes ni les pertes de revenus subies par leurs parents. Mais, pour le gouvernement, il était urgent de tripler le prix du repas étudiant. C’est plus facile que de débloquer des moyens pour permettre aux jeunes de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions.

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