Leur société

Grandes fortunes : toujours plus d’argent dans les coffres

Plus on est riche, plus on s’enrichit, catastrophe sanitaire ou pas. C’est la leçon du classement des fortunes de France publié comme chaque année par le magazine Challenges.

Le patrimoine total des 500 plus grosses fortunes du pays a en effet augmenté de 30 % en un an, pour atteindre en 2021 la somme de 1 000 milliards d’euros. Mais, parmi ces 500 riches, les dix premiers ont gagné encore plus. Leur fortune totale est aujourd’hui supérieure à celle des 490 autres.

Bernard Arnault, possesseur du groupe de luxe LVMH, est passé de 100 milliards d’euros en 2020 à 157 milliards en 2021. La famille Hermès de 55 à 81 milliards. Françoise Bettencourt, avec son groupe L’Oréal, de 51 à 74 milliards. Les possesseurs du groupe Chanel, Alain et Gérard Werthelmer, sont passés de 53 à 67 milliards.

Derrière cet enrichissement record, qui concerne d’ailleurs tous les pays du monde, il y a l’exploitation accrue des travailleurs. La pandémie et les mesures prises par les gouvernements à cette occasion se sont ajoutées à la peur du chômage pour permettre au grand patronat d’aggraver l’exploitation. Pour ne citer qu’un exemple, Robert Peugeot et sa famille, qui détiennent 7 % du groupe Stellantis né de la fusion de PSA et de Fiat Chrysler, ont vu leur fortune passer de 3,2 milliards à 6,2 milliards. Mais il y a aussi l’argent déversé par les banques centrales, qui a atterri dans les coffres des grands groupes et leur a permis de spéculer comme jamais, alimentant l’envolée des Bourses, multipliant les opérations de fusion-acquisition et au bout du compte gonflant encore la fortune des plus riches.

Alors que l’épidémie a été un drame pour bien des travailleurs et des familles pauvres, elle s’est révélée une opportunité pour les super-riches. C’est dans ces milliards accumulés par toute la classe capitaliste qu’il faut prendre de quoi garantir les salaires et assurer des emplois pour tous.

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