Satys – Marignane : en grève pour l’augmentation des salaires07/07/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/07/P9-2_Satys_grevistes_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C34%2C800%2C484_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Satys – Marignane : en grève pour l’augmentation des salaires

Les peintres et étancheurs de l’entreprise Satys, sous-traitante d’Airbus Helicopters, se sont mis en grève lundi 5 juillet au matin. Ils sont 120 à travailler pour l’usine de Marignane, jeunes pour la plupart. Travaillant à la peinture des appareils, mais aussi sur toutes les chaînes, ils assurent l’étanchéité des hélicoptères.

Illustration - en grève pour l’augmentation des salaires

Leur travail les expose à des produits toxiques et leur salaire, autour de 1 300 euros quand ils débutent est insuffisant. Peu d’entre eux atteignent une ancienneté qui permettrait un salaire acceptable.

Leur ras-le-bol porte surtout sur le pouvoir d’achat. Ceux des peintres qui travaillent en équipe ont peu ou pas de prime. Tous ont perdu le paiement des jours de carence à partir du deuxième arrêt maladie et n’ont plus d’augmentation de salaire.

Lundi matin ils ont défilé dans l’usine suscitant la sympathie de nombreux travailleurs. À leur rassemblement plusieurs travailleurs de différents secteurs et de différentes entreprises sont venus les soutenir. Des chaînes de montage, du nettoyage, des bureaux, nombreux furent ceux qui voulaient montrer leur solidarité avec leurs camarades peintres en grève.

Les effets du mouvement sur les chaînes ne se sont pas fait attendre, notamment aux hélicoptères légers où un appareil en cours de montage est à l’arrêt complet.

Du coup, le DRH de Satys a sauté dans un avion pour venir à Marignane. C’était le moins qu’il puisse faire sachant que le président déclare que « le premier engagement de Satys est la livraison à l’heure ».

Peu après les équipes de Satys Toulouse, qui travaillent sur les avions, ont rejoint la grève.

Les patrons peuvent craindre que la grève donne des idées aux autres travailleurs du site car ils subissent aussi les effets de la crise et ont de bonnes raisons de se défendre par les mêmes moyens.

Dans la soirée, négociant avec les syndicats, le représentant de la direction accordait 500 euros net de prime et la promesse de négociations salariales en octobre. Mais les grévistes n’ont pas été d’accord : eux, n’ont pas le temps d’attendre des mois. Mardi 6 au matin, ils reprenaient la grève.

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