Dans les entreprises

ONF : coupes claires… dans les effectifs

L’Office national des forêts (ONF) prévoit de supprimer 475 postes sur 8 400 dans les cinq années qui viennent. Non seulement ce sont encore des centaines d’emplois qui sont menacés de disparaître, mais de plus cela diminuerait les moyens de prévenir les risques, alors que les incendies de forêt sont de plus en plus nombreux.

Depuis des années, l’ONF est soumis au même régime d’économies drastiques que la plupart des services publics. Son budget annuel d’environ 850 millions d’euros est insuffisant pour faire face aux dépenses nécessaires à l’entretien des forêts du domaine public, qui constituent le quart des forêts françaises. Du coup, son déficit se creuse année après année. Les ventes de bois ne suffisent pas et l’État refuse d’augmenter sa contribution à hauteur des besoins.

Face à ce déficit, l’ONF cherche à diminuer sa masse salariale et à augmenter ses recettes. Il prétend que les prélèvements de bois restent stables, autour de 15 millions de mètres cubes. Mais un responsable CGC affirme que ce chiffre est en dessous de la réalité : « L’ONF ne fixe plus d’objectifs de mètres cubes de bois à abattre, mais des objectifs en chiffre d’affaires. Ce qui pousse les forestiers à abattre tout ce qu’ils peuvent. » Et plutôt que de mettre lui-même la main à la poche, l’État envisage d’augmenter les charges des communes. La Fédération nationale des communes forestières dénonce : « Le projet d’augmentation de la contribution des communes s’élèverait à 30 millions d’euros. Alors que l’État prévoit la suppression de 500 emplois à plein temps à l’ONF, c’est payer plus pour avoir moins. »

Face aux catastrophes qui menacent les forêts, l’urgence est d’augmenter les effectifs, pas de les diminuer.

Partager