Stationnement à Paris : une régulation par le racket23/06/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/06/2760.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Stationnement à Paris : une régulation par le racket

Mardi 15 juin, la mairie de Paris a annoncé des hausses importantes du prix du stationnement pour le 1er août 2021.

Les tarifs visiteurs augmenteront de 4 à 6 euros l’heure de stationnement dans le centre de Paris, du 1er au 11e arrondissement, et de 2,4 à 4 euros l’heure dans les autres arrondissements.

Sous prétexte de lutter contre la pollution et les embouteillages, la mairie de Paris compte encore faire payer les usagers, bien souvent des travailleurs contraints d’utiliser leur véhicule. Pour ceux qui ne paient pas ou restent plus longtemps que ce pour quoi ils ont payé, les forfaits post-stationnements (FPS), un nom hypocrite pour ne plus parler d’amende, augmenteront dans les mêmes proportions. Et dès 2022, pour la première fois, les deux-roues devront également payer le stationnement, à 50 % du tarif prévu pour les voitures. Seuls les deux-roues électriques ne sont pas concernés.

Pour ponctionner ainsi les conducteurs, la mairie de Paris utilise l’argument hypocrite des états généraux du stationnement, achevés en février dernier. Elle justifie son choix en affirmant que remplacer la moitié des places de stationnement en surface par des espaces verts aidera à lutter contre la pollution. Mais cela aux dépens de ceux qui utilisent leur véhicule pour venir travailler à Paris et habitent en banlieue.

Les problèmes de pollution, de stationnement, et les embouteillages en région parisienne, comme dans toutes les grandes agglomérations, sont liés à l’organisation de la société actuelle. Dans le cadre d’une urbanisation anarchique, les entreprises se sont installées et déplacées, au fil du temps, là où les profits étaient meilleurs et les coûts moindres. D’autre part, la spéculation immobilière a poussé les familles populaires à s’installer de plus en plus loin du centre, où les prix sont devenus inabordables.

Faute de pouvoir réellement agir sur cette situation, les dirigeants utilisent la contrainte et les hausses de tarifs pour réguler la circulation et le stationnement. Depuis des années, les conducteurs qui ont des véhicules trop polluants, et qui n’ont pas les moyens d’en changer, sont progressivement interdits de circuler dans Paris et sa couronne. Ces dernières hausses de tarifs sont un pur racket aux dépens des travailleurs en voiture ou en deux-roues.

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