Dans les entreprises

Carrefour Belle-Épine – Thiais : un débrayage surprise réussi

À Carrefour Belle-Épine à Thiais dans le Val-de-Marne, la décision de la direction de changer les horaires d’ouverture a provoqué la colère des travailleurs du magasin.

La direction voulait en effet passer l’horaire d’ouverture à 8 h 30 à partir du 1er juillet, pour une fermeture à 21 h 30, alors que l’heure d’ouverture était 9 heures avant la période de confinement. Et ce, bien sûr, sans augmenter les effectifs.

C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Car pendant la crise du Covid, l’entreprise a pris l’habitude de ne plus remplacer les absents. Les embauches en CDD et CDI ont été gelées. Les nouveaux arrivés sont des précaires, contrat-pro ou apprentis, ou des stagiaires non payés.

Mercredi 9 juin, 60 personnes se sont donc retrouvées à l’heure d’information syndicale organisée sur le parking au sujet des nouveaux horaires d’ouverture. Cela représentait plus de la moitié de l’effectif présent. Tous les problèmes ont été soulevés, concernant aussi bien les caisses que les rayons ou le secteur des produits frais. Puis la réunion s’est transformée en un débrayage. Les travailleurs réunis ont décidé tous ensemble de rentrer dans le magasin et d’en faire le tour pour tenter d’entraîner les collègues restés en poste. Ils se sont ensuite arrêtés devant le bureau de la direction, où le directeur régional, appelé en renfort par celui du magasin, a essayé de leur expliquer qu’il les avait entendus.

Cela ne suffisant pas, devant leur détermination, le directeur a indiqué que ce projet d’ouverture avancée était abandonné. Cela donne un peu de répit, même s’il est probable que la direction renouvelle tôt ou tard son attaque.

Les travailleurs mobilisés ont pu vérifier directement, et certains pour la première fois, que leur union dans la lutte fait leur force.

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