Signify – Villeneuve-Saint-Georges : grève contre la fermeture09/06/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/06/P12-3_SIGNIFY_8_06_2021_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Signify – Villeneuve-Saint-Georges : grève contre la fermeture

Depuis le 19 mai, à Villeneuve-Saint-Georges dans le Val-de-Marne, les quelque 130 travailleurs en CDI de l’entreprise Signify, ex-Philips Lighting, sont en grève contre les conditions dans lesquelles la direction a annoncé qu’elle mettait la clé sous la porte.

Illustration - grève contre la fermeture

Les équipements d’éclairage s’entassent dans l’entreprise, au lieu de repartir en camions afin d’être dispatchés sur les lieux industriels ou commerciaux auxquels ils sont destinés.

Signify, géant multinational, a décidé d’externaliser sa logistique à ID Logistics, avec déménagement dès le 1er janvier prochain sur un nouveau site, à une trentaine de kilomètres de Villeneuve-Saint-Georges, dans une banlieue très mal desservie. Que les travailleurs se débrouillent pour suivre s’ils le peuvent, sinon, qu’ils partent ! Certains ont trente-cinq, voire quarante ans d’ancienneté dans l’entreprise, ils habitent à côté de la plateforme, n’ont ni voiture ni permis et ce déménagement représente une véritable catastrophe. De plus, pour ceux qui pourront suivre, ce changement d’entreprise s’accompagnerait de l’application de la convention collective du transport au lieu de celle de la métallurgie comme aujourd’hui, avec la perte de plusieurs droits comme ceux concernant les jours de carence en cas de maladie, des jours pour les enfants malades, des primes, etc.

À plusieurs reprises des entretiens ont eu lieu entre direction, CGT et FO qui se heurtent à un mur. Sur les revendications des travailleurs (garantie de l’emploi et pas de baisse de salaire, principalement), la direction ne s’engage sur rien, sinon sur une prime de 12 000 euros pour tous.

Mardi 8 juin, devant la grille fermée de l’usine, les banderoles et le feu de palettes, un rassemblement rejoint par les militants syndicaux d’autres entreprises a réaffirmé qu’il n’était pas question de reprendre : « C’est nous qui faisons le travail et ce sont les actionnaires qui empochent. Notre grève les gêne », déclarait un gréviste, exprimant le sentiment de tous : « On continue !»

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