Territoriaux de Paris : la mobilisation se poursuit02/06/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/06/2757.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Territoriaux de Paris : la mobilisation se poursuit

La mobilisation continue contre la loi de transformation de la fonction publique, qui prévoit de voler huit jours de congés annuels à la plupart des agents territoriaux. À Paris, les éboueurs et les égoutiers ont débrayé massivement mardi 25 mai et 400 d’entre eux sont allés occuper l’Hôtel de Ville.

Depuis plusieurs jours, les détritus s’amoncelaient dans les rues, preuve de la colère. Elle était d’autant plus grande après une réunion de cadres, tenue quelques jours auparavant et enregistrée à leur insu, qui montrait tout le mépris de ces chefs pour le temps de travail des agents de la propreté.

Les grévistes étaient aussi venus demander des comptes à la maire de Paris. Après avoir, comme d’autres, chanté les louanges des « premiers de cordée » de la crise sanitaire, Hidalgo leur offre en récompense une régression d’ampleur.

L’occupation, qui se voulait pacifique et festive, a eu droit à une intervention musclée de la police contre ceux qui étaient venus en soutien derrière la mairie. Ils se sont retrouvés coincés comme dans une nasse pendant plusieurs heures, deux d’entre eux ont été blessés par une charge, deux mis en état d’arrestation et d’autres verbalisés.

« Ce n’est pas ces intimidations qui peuvent freiner notre volonté », disaient des employés des différents secteurs rassemblés jeudi 27 mai devant l’Hôtel de Ville. Venus des Ehpad, des services sociaux, de la protection de l’enfance, des espaces verts, des sports, de la propreté… ils ont réitéré, comme le jeudi précédent, leur refus du passage forcé à 1 607 heures : « Pas une minute de travail en plus ! »

Un premier recul du cabinet de la mairie, qui propose « seulement » trois jours de congés en moins dans l’année, plutôt que les huit jours remis en cause par la loi, est un encouragement à poursuivre la mobilisation. Beaucoup parmi les travailleurs territoriaux ont conscience que cette attaque sur leur temps de travail n’est qu’un aspect d’une remise en cause plus générale en cours depuis des années, pour faire des économies de toute sorte sur leur dos.

Pour faire échec à ces mauvais coups et aux tentatives de la mairie de Paris de disperser les négociations département par département, il faut continuer de rester unis au-delà des catégories et des spécificités. Une nouvelle manifestation interservices était prévue jeudi 3 juin.

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