Dans le monde

Algérie : Une agression sauvage et la colère des enseignants

Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 mai, l’agression de dix institutrices dans leur logement collectif de fonction d’une école de Bordj Badji-Mokhtar, près de la frontière avec le Mali, a provoqué l’émotion de la population et la colère des enseignants.

Cette agression est la quatrième que ces institutrices ont subie. En avril dernier, elles avaient même organisé un rassemblement devant la direction de l’Éducation pour demander des agents de sécurité, du réseau ou une ligne téléphonique pour appeler en cas d’urgence. En vain. En les abandonnant à leur sort, la direction de l’Éducation a en fin de compte encouragé leurs agresseurs, qui ont pensé pouvoir agir en toute impunité.

Ce fait a aussi mis en lumière les conditions de vie des enseignants des régions reculées. Ils sont logés dans des conditions misérables, parfois sans eau courante ni électricité, tandis que ceux des grandes villes sont contraints de loger dans les dortoirs, ou de s’entasser dans des appartements en colocation.

Depuis des semaines, les enseignants, mal payés et maltraités par leur administration, sont mobilisés pour obtenir l’amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Ils ont été nombreux, ces derniers jours, à faire grève pour dénoncer cette agression sauvage et une administration pleine de mépris à l’égard du personnel.

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