Élections régionales

Avec Lutte ouvrière : faire entendre le camp des travailleurs

Les élections régionales auront lieu les 20 et 27 juin prochains. Pour le petit monde des politiciens, elles représentent un objectif important en termes de carrière et de liens à consolider avec la bourgeoisie locale, grande ou petite. Ce n’est pas le problème des candidats des treize listes Lutte ouvrière, ni de ceux de Combat ouvrier en Martinique et en Guadeloupe. Ils savent que le bulletin de vote ne changera pas le sort du monde du travail. Par contre, il peut lui permettre d’exprimer la nécessité, pour les travailleurs, de se regrouper et de s’organiser pour défendre leurs intérêts vitaux, comme l’explique la profession de foi des listes Lutte ouvrière envoyée aux électeurs

faire entendre le camp des travailleurs

Travailleuses, travailleurs

Même lorsque l’épidémie sera vaincue, ce dont nous sommes encore loin, les travailleurs auront toutes les raisons de craindre l’avenir que la classe capitaliste et son État leur réservent. Ce sera le prolongement du présent, en pire. La bourgeoisie, confrontée à la crise de son économie, poursuivra son offensive contre tous ceux qui vivent de leur travail. Nombre de grandes entreprises font des profits et la fortune de leurs gros actionnaires s’accroît de façon scandaleuse. Cela a pour contrepartie les licenciements massifs, les baisses brutales de salaire, l’aggravation des cadences. Cela pousse déjà de nombreux travailleurs vers la misère. L’enrichissement des plus riches alimente la fièvre spéculative qui menace le monde d’un krach financier.

La pandémie, miroir des inégalités sociales

Le virus nous menace tous. Mais l’égalité n’existe pas dans cette société d’exploitation. Le risque d’attraper le Covid est plus grand pour celles et ceux qui s’entassent dans les transports publics, avant d’être regroupés sur les chaînes de production et sur les chantiers, autour des caisses des supermarchés, où le respect des gestes barrières est impossible. Il est plus difficile de supporter un confinement dans un logement exigu et surpeuplé que dans la villa avec jardin d’un quartier huppé. La gestion de la pandémie témoigne du profond mépris de la classe capitaliste et de son personnel politique pour les intérêts et les sentiments de la majorité. À leurs yeux, les travailleurs sont là pour travailler « quoi qu’il en coûte », faire tourner l’économie, rapporter du profit à une minorité privilégiée. Pas pour décider, ni contrôler, mais pour obéir, même lorsque leur santé et leur vie sont en jeu.

Une classe dirigeante irresponsable

La gestion capitaliste du système hospitalier – course à la rentabilité, réduction des effectifs, manque de matériel –, imposée à celles et ceux qui le font fonctionner, a privé les hôpitaux de moyens, bien avant que le Covid-19 fasse son apparition. Qui a agi en fonction des intérêts de la société ? Les décideurs patentés de l’État de la bourgeoisie, ou le personnel hospitalier qui proteste depuis des années contre les décisions dont nous payons le prix depuis un an ? C’est à ceux qui font fonctionner la société de la diriger, pas à ceux qui vivent en parasites sur le travail des autres ! Maintenant, il y a une solution : la vaccination. Et pourtant celle-ci a tardé. Combien de personnes sont mortes après la mise au point des vaccins, parce que les gouvernements se sont couchés devant la rapacité des trusts pharmaceutiques ? Leur imposer, sous peine d’expropriation, de produire les vaccins dans les quantités nécessaires, dans l’urgence imposée par l’épidémie, est une nécessité sociale. Le pouvoir a imposé des contraintes drastiques à la population. Mais il n’a jamais été question de contraindre les laboratoires à produire les vaccins nécessaires. Il s’est prosterné devant le droit de propriété des brevets et le secret des affaires, qui ne sert qu’à cacher les choix criminels des actionnaires. Au-delà de Macron, tous les partis de la bourgeoisie ont en commun le respect religieux de l’organisation capitaliste de la société. Aucun n’ose attenter à la toute-puissance de l’argent, aux profits et au droit imprescriptible d’en faire en toutes circonstances, même lorsque cela se paie par des vies humaines.

Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes ! (L'Internationale)

La guerre entre classes ne s’arrêtera que lorsque le monde du travail aura la conscience nécessaire pour renverser le pouvoir de la bourgeoisie. Cette conscience et la confiance en leurs propres forces, les travailleurs ne pourront les acquérir que dans le combat pour défendre leurs intérêts, matériels et politiques. En se battant pour leurs intérêts, les travailleurs se battent pour tous ceux qui subissent la loi du grand capital. Ils se battent pour le présent et l’avenir. Saisissons-nous de ces élections pour mettre en avant un programme de lutte :

  • Contre le chômage qui menace les travailleurs et pourrit toute la société, sa jeunesse, son avenir, il faut répartir le travail entre tous sans diminution de salaire.
  • Contre la pauvreté, il faut augmenter les salaires, les retraites et les allocations, et les garantir en les indexant sur le coût de la vie.
  • Contre la domination capitaliste, contre la loi du profit et ses conséquences désastreuses, il faut que les travailleurs imposent leur contrôle sur les entreprises et sur toute l’économie.

Travailleuses, travailleurs,

Le bulletin de vote ne peut imposer des changements fondamentaux. Mais c’est un moyen de s’exprimer.

Dites votre opposition à tous les partis qui représentent les intérêts politiques de la classe capitaliste !

Faites entendre le camp des travailleurs !

Ils constituent la seule classe capable de renverser le pouvoir des conseils d’administration des grandes entreprises et des banques, et de réorganiser la société en mettant fin à la dictature du grand capital et à tous les privilèges de classe !

Votez et faites voter pour la liste Lutte ouvrière

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