Aube : une travailleuse sociale perd la vie au travail26/05/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/05/2756.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Aube : une travailleuse sociale perd la vie au travail

Mercredi 12 mai, Audrey Adam, une travailleuse sociale, a été tuée d’un coup de fusil par une personne âgée lors d’une visite à domicile à Virey-sous-Bar, dans l’Aube.

La victime effectuait une visite de suivi concernant les services d’aide et de soins. La personne visitée, avec laquelle cette travailleuse avait pourtant de bonnes relations, a eu visiblement un coup de folie.

Tout le milieu professionnel, assistantes de service social, mandataires judiciaires, mais aussi du secteur sanitaire et social, est choqué, abasourdi. Des minutes de silence dans les services sociaux du département le mardi 18 mai, une pétition avec des milliers de signatures, une marche blanche d’un millier de personnes le samedi 23 mai, ont rendu hommage à Audrey Adam.

Le drame a provoqué beaucoup d’émotions mais aussi de discussions. Aujourd’hui, les policiers manifestent, en partie parce qu’ils se sentent en première ligne face à la violence de la société. Mais un drame comme celui qui s’est produit dans l’Aube souligne que bien d’autres doivent l’affronter, quotidiennement, sans que pour autant cela devienne une affaire nationale. C’est le cas de bien des travailleurs sociaux qui sont vraiment sur le front lors de prises en charge ou d’accompagnements difficiles, avec des personnes fragiles, précarisées, isolées, malades ou en souffrance.

Tout travailleur médico-social connaît ces situations de violence, d’agressions verbales et physiques. Mais, dans un contexte d’aggravation des conditions de travail du fait de la crise économique, sociale et sanitaire, chacun aussi se trouve trop souvent démuni, isolé et sans moyens.

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