Nos lecteurs écrivent À Chartres, pénurie de professeurs remplaçants19/05/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/05/2755.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent À Chartres, pénurie de professeurs remplaçants

« Avant les vacances scolaires de printemps, la situation des remplacements dans notre école, comme dans l’ensemble des écoles primaires de Chartres, était catastrophique, car la situation sanitaire a entraîné une augmentation des absences. Lors d’une absence d’enseignant, les élèves étaient répartis dans les autres classes de l’école, mais cela renforçait le brassage et favorisait la circulation du virus.

Lors du retour des élèves, le lundi 26 avril, le ministre de l’Éducation s’est engagé à ce qu’il y ait des remplaçants en nombre suffisant. Mais bien entendu c’était un effet d’annonce et, les remplaçants promis, nous n’en avons pas vu la couleur. Par contre, nous avons reçu un mail de l’Inspection demandant pour les remplacements de faire appel aux AESH, qui sont chargés d’accompagner dans les classes les élèves en situation de handicap, ou aux enseignants du Rased, qui prennent en petits groupes les élèves qui rencontrent des difficultés scolaires, pour les aider à progresser. Cette solution est scandaleuse, car cela revient à s’en prendre à la scolarité des élèves les plus fragiles, ceux qui ont le plus besoin d’aide. Sans compter le mépris que cela représente pour le travail des AESH et des membres du Rased. Alors, comme dans d’autres écoles, nous avons refusé d’appliquer cette consigne.

Aussi de nombreuses classes restent fermées, et les élèves sont confiés à leurs familles, qui doivent trouver une solution de garde. Si elles n’en ont pas, elles sont contraintes de demander à l’école une attestation. Cette attestation leur permet de justifier leur absence au travail pour pouvoir garder leur enfant. Mais cela conduit souvent à une perte de salaire pour les parents, car c’est le chômage partiel qui s’applique, payé à 84 % du salaire net, sans compter le risque de perdre des primes.

On voit les conséquences dans les écoles et pour les familles de la volonté du gouvernement de ne pas embaucher le personnel nécessaire au bon fonctionnement des écoles. »

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