Aéroports : pour une lutte de l’ensemble des travailleurs19/05/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/05/2755.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéroports : pour une lutte de l’ensemble des travailleurs

Mardi 18 mai, l’Union départementale CGT du Val-de-Marne appelait les travailleurs de la zone d’Orly à se retrouver à 11 heures au T 4 (ex‑terminal Sud) pour la défense des emplois, des conditions de travail, l’avenir des aéroports…

Un bon demi-millier de personnes étaient là, ce qui n’est pas si mal en ce moment pour ce type de rassemblement, quand on sait que les aéroports continuent à fonctionner à petite vitesse depuis plus d’un an.

Parmi les présents, on voyait beaucoup de salariés de la sous-traitance d’ADP (Aéroports de Paris), d’Air France, de nombreux sapeurs-pompiers aussi, mais malheureusement guère de travailleurs des compagnies aériennes ou d’ADP, lesquels n’avaient souvent même pas été avertis de ce rassemblement par tract.

Les premiers à prendre le micro ont été des travailleurs de la sous-traitance aérienne. Ils ont décrit et dénoncé, bien sûr, leurs conditions de travail et de salaire.

Ensuite, cela a été le tour des politiques que, campagne électorale oblige, on voit un peu plus autour des lieux de travail : Audrey Pulvar, tête de liste du PS, puis Clémentine Autain, pour La France insoumise, et Christian Favier, président PCF du conseil départemental du Val-de-Marne.

À des nuances près, ils avaient un discours assez semblable car axé sur ce qu’ils appellent la défense des aéroports et sur des attaques contre le gouvernement.

Un militant de Lutte ouvrière a pris la parole. Ancien mécanicien des ateliers d’Air France à Orly, il a rappelé que si de nombreux travailleurs des aéroports se lèvent à 5 heures pour aller travailler, un Arnault, patron de LVMH, sait déjà, quand il se lève, que sa journée va lui rapporter quatre millions.

Car les problèmes ne se posent pas que dans le secteur aérien. C’est partout que les travailleurs sont attaqués. Partout le patronat profite de la pandémie pour s’en prendre au monde du travail. C’est donc une riposte de l’ensemble du monde ouvrier qui est nécessaire contre ses ennemis communs du grand patronat.

Celui-ci n’a pas pâti de la pandémie. Rien qu’avec les 40 milliards de dividendes empochés par les actionnaires du CAC 40, on pourrait créer 13 000 classes, ou construire 125 hôpitaux qui font tant défaut.

Le gouvernement, dans ses attaques, n’est en fait qu’un serviteur du patronat. On peut certes changer les serviteurs, mais si on ne s’attaque pas à leurs maîtres, a ajouté notre camarade, nous, les travailleurs, on ne s’en sortira pas. Un ton et des propos qui ont marqué, avant que tout le monde parte en manifestation sur la zone aéroportuaire.

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