La Poste – Lille : menace de sanction contre un facteur11/05/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/05/P15-2_La_Poste-Lille_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Lille : menace de sanction contre un facteur

Vendredi 7 mai, une cinquantaine de postiers se sont rassemblés à Lille devant les locaux de la direction locale de La Poste. Ils protestent contre la convocation d’un facteur pour un entretien préalable à sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.

Illustration - menace  de sanction contre un facteur

Ces derniers temps, entre les réorganisations qui dégradent encore les conditions de travail, la prime qui a été supprimée cette année et les pressions constantes de la hiérarchie, le mécontentement monte chez les postiers. En menaçant un collègue, délégué CGT au comité d’hygiène et de sécurité, la direction de La Poste cherche à créer un sentiment de peur et à intimider tous ceux qui refusent de baisser la tête.

Une pétition de soutien a circulé, qui a été largement signée par les facteurs du secteur de Lille. La CGT a aussi appelé à un débrayage et un rassemblement pour réclamer la levée des menaces de licenciement et de sanction. La direction a cherché à dissuader les postiers de signer la pétition et de faire grève, en multipliant les pressions individuelles, les réunions, et en faisant courir des rumeurs sur le facteur menacé.

La quasi-totalité de ceux qui travaillent avec le délégué menacé ont fait grève et sont venus au rassemblement du 7 mai. Cela montrait clairement que, contrairement à ce qu’insinue la direction, il est largement apprécié et soutenu par ceux qui le connaissent le mieux. Ceux qui étaient venus étaient fiers de cette réaction collective et contents de se retrouver ensemble.

Une délégation a rencontré la direction de La Poste, qui a confirmé la levée de la menace de licenciement. C’est un premier pas, mais il faut maintenant qu’elle lève toute menace de sanction pouvant aller jusqu’à trois mois de mise à pied. Priver un salarié de trois mois de salaire serait tout aussi inacceptable. La mobilisation va donc continuer dans les jours qui viennent, avec un appel à débrayage et un autre rassemblement le jour de l’entretien.

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