Armée : des officiers prêts pour la répression11/05/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/05/2754.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Armée : des officiers prêts pour la répression

Une nouvelle tribune écrite par des militaires d’active, mais restant anonymes, a été mise en ligne par Valeurs actuelles, dont le numéro du 6 mai est paru avec ce gros titre en une : « L’armée peut-elle sauver la France ? »

Cette seconde pétition est adressée aux président, ministres, parlementaires et généraux, et se termine sur l’exhortation « Agissez ! » L’hebdomadaire d’extrême droite continue ainsi une campagne de pression sur le gouvernement, annonçant fièrement plus de cent mille signatures.

Écrivant « La guerre civile couve en France. Si [elle] éclate, l’armée maintiendra l’ordre, parce qu’on le lui demandera », ces officiers, qui réclament de la « confiance dans l’institution militaire », rappellent qu’ils sont disponibles pour la répression. La répression contre qui ? L’ennemi est désigné : « Nous avons connu l’opération Sentinelle. Nous y avons vu de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance. » Ce sont donc les quartiers populaires et leur population ouvrière qui sont visés. Au passage, la grande bourgeoisie est absoute de sa responsabilité dans la destruction des emplois par millions, la montée du chômage et de la misère qui délitent la société.

Ces officiers disent se préparer à une offensive contre l’intégrisme islamiste. La « lutte contre le terrorisme » est depuis longtemps un prétexte commode pour tous ceux qui appellent au rétablissement de l’ordre.

Ces militaires mettent aussi en avant les sales guerres qu’ils ont menées en Afghanistan, au Mali, en Centrafrique ou ailleurs. Au fond, ils se rattachent ouvertement à ce qui est une tradition historique de l’armée française : les républicains du 19e siècle ont rappelé l’armée des guerres coloniales pour massacrer les ouvriers insurgés à Paris en juin 1848 ou lors de la Commune en 1871.

Visiblement, ces militaires connaissent leurs traditions : celles de fusilleurs de travailleurs.

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