Assa Abloy – Sainte-Savine : la direction a dû reculer05/05/20212021Journal/medias/journalarticle/images/2021/05/P12-2_Assa_Abloy_mardi_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C84%2C900%2C591_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Assa Abloy – Sainte-Savine : la direction a dû reculer

Les travailleurs d’Assa Abloy France, qui emploie 1 000 salariés, dont 400 à Sainte-Savine dans l’Aube, ont fait reculer la direction de cette multinationale qui, en voulant ramener la prime de participation au minimum légal, a commis la provocation de trop.

Illustration - la direction a dû reculer

Lors d’un débrayage jeudi 22 avril, l’intersyndicale faisait voter le principe de la grève coordonnée entre les différents sites. Mardi 27 avril, premier jour de grève, il y avait 85 % de grévistes. Le soir même, la direction faisait machine arrière en annonçant sa volonté de reprendre les discussions sur la base d’une prime au moins équivalente à un salaire.

Laisser passer cette attaque aurait fait perdre une somme importante aux travailleurs par rapport aux années antérieures, de l’ordre du millier d’euros. Or, si le chiffre d’affaires déclaré a un peu baissé en 2020 du fait de l’arrêt lors du premier confinement, le dernier trimestre a été en forte hausse car les cadenas, serrures et autres fermetures de porte que l’entreprise produit se vendent bien. La direction, pour rattraper la production, multipliait les heures supplémentaires et les samedis travaillés, les annonçant parfois au dernier moment.

Pendant deux jours, à l’usine de Sainte-Savine, les grévistes ont bloqué l’entrée principale, formant un piquet dynamique, soutenus par les militants locaux et par les klaxons des automobilistes. Même le soleil était de la partie.

Mercredi 28 avril, à Sainte-Savine comme sur les autres sites, les grévistes votaient très majoritairement la fin du mouvement, estimant que le recul rapide de la direction était une victoire, tout en se réservant la possibilité de remettre ça à la moindre entourloupe. Les travailleurs d’Assa Abloy ont montré leur force collective et c’est un encouragement pour les luttes à venir.

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