Groupe Lagardère : bataille entre requins28/04/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2752.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Groupe Lagardère : bataille entre requins

Depuis plus d’un an, une bataille feutrée se déroule entre Bolloré et Arnault pour dépecer le groupe Lagardère. Ce Games of Throne entre capitalistes français se déroule sous l’arbitrage de Nicolas Sarkozy, ami des deux protagonistes.

Le groupe Lagardère, ce sont les éditions Hachette, troisième éditeur mondial, les boutiques Relay que l’on trouve dans toutes les gares et les aéroports du pays ou encore certaines boutiques duty free. Lagardère possède Europe 1, Paris Match et Le Journal du dimanche. Depuis plus d’un an, le groupe, dirigé par Arnaud Lagardère, héritier de son papa Jean-Luc, a des difficultés financières, son patron étant lui-même perclus de dettes.

Deux requins de l’édition et de la communication, Vincent Bolloré et Bernard Arnault, flairant une belle proie à croquer, se sont tour à tour portés « au secours » d’Arnault Lagardère, vieil ami de leurs familles bourgeoises. Bolloré est le propriétaire de Vivendi, autre géant de l’édition et de la communication. Il possède aussi CNews et Canal +. Bernard Arnault, de son côté, possède entre autres le journal Les Échos, Le Parisien-Aujourd’hui en France, Radio classique et contrôle Challenges. Chacun veut renforcer sa mainmise sur de grands médias avec des gros bénéfices et de l’influence à la clé.

Après une série d’épisodes mouvementés, les actionnaires principaux, dont Bolloré et Arnault, ont imposé à leur « ami et protégé » un changement de statut pour la direction de son entreprise. Pour faire court, en échange d’un paquet d’actions et d’un petit pactole, Arnaud Lagardère devient un PDG ordinaire au pouvoir limité. Désormais, il pourra être remercié par les actionnaires majoritaires à qui il doit rendre des comptes. Le scénario laisse maintenant bien peu de suspense. Une chose est sûre : cette bataille entre requins capitalistes ne rendra pas les médias plus indépendants des puissances d’argent.

Partager