Brico Dépôt – Troyes : des profits monstrueux, des salaires honteux28/04/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2752.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Brico Dépôt – Troyes : des profits monstrueux, des salaires honteux

Une quarantaine de salariés, plus de la moitié des employés de Brico Dépôt, ont fait grève vendredi 16 avril et se sont rassemblés devant le magasin de Barberey près de Troyes, dans le cadre d’une journée appelée par la CGT au niveau national.

Les salariés demandent 100 euros de plus tous les mois car, après plus de dix ans d’ancienneté, au coefficient maximal ils ont juste 34 centimes de l’heure de plus que le smic. Pourtant, Brico Dépôt ainsi que Castorama appartiennent à la multinationale anglaise Kingfisher bricolage, dont le chiffre d’affaires a augmenté de plus de 7,2 % en 2020. L’enseigne a réalisé un bénéfice net de 680 millions d’euros en 2020-2021, avec pour les actionnaires un dividende qui devrait augmenter de deux fois et demie !

Le groupe est prospère. S’il y a des magasins qui fonctionnent actuellement, ce sont bien les grandes surfaces spécialisées dans le bricolage, dans une période où beaucoup font des travaux chez eux. D’ailleurs, la direction a fait rester les salariés parfois jusqu’à 19 h 30 malgré le couvre-feu, pour réinstaller rayons et gondoles.

L’entreprise n’a pas versé de prime Macron et ne propose qu’une prime de participation ridicule, de l’ordre de 320 euros pour un salaire moyen de 1 600 euros brut. Plus que des primes, ce qui compterait serait une augmentation mensuelle de 100 euros.

C’était le premier mouvement dans ce magasin Brico Dépôt. Le mot d’ordre était un débrayage d’une heure reconductible, mais les employés sont tous restés la matinée, puis encore à une quinzaine jusqu’à la fermeture à 19 heures. Contents de s’être fait voir, d’avoir eu le soutien de militants syndicaux et décidés à remettre ça.

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