Aides à domicile : une revalorisation insuffisante21/04/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/04/2751.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Aides à domicile : une revalorisation insuffisante

Le 1er avril, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’Autonomie, annonçait une revalorisation « historique » des salaires du secteur de l’aide à domicile, une hausse de 13 à 15 % à compter du 1er octobre 2021. Elle prétendait ainsi revaloriser une profession en première ligne pendant la pandémie.

Cependant, cette hausse de salaire ne concerne que les aides à domicile du secteur associatif, soit près de 200 000 personnes, et non les salariés du privé. 17 % de ceux-ci ne parviennent même pas à toucher le smic, à cause du temps partiel imposé et d’une exploitation éhontée. Ainsi, le temps passé dans la voiture pour aller d’un domicile à l’autre n’est pas pris en compte dans le temps de travail, alors que nombre d’aides à domicile passent des heures au volant. Quant aux frais kilométriques, ils sont remboursés entre 17 et 40 centimes le kilomètre.

Ce sont les départements qui gèrent l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) versée aux particuliers qui font appel à une aide à domicile. D’un département à l’autre, elle peut varier du simple au double (de 16 à 30 euros de l’heure). Ce financement assuré partiellement par l’État, même insuffisant, attire nombre d’entreprises privées, qui n’hésitent pas à exiger de leurs salariés des prestations impossibles à tenir en une demi-heure ou une heure.

Comme les livreurs ou les VTC, ces travailleurs très isolés cherchent donc dans maints endroits à se fédérer et à s’organiser. C’est bien la seule voie.

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