Leur société

Vivre avec le confinement : le gouvernement cause… le patronat impose

L’annonce par Macron, le 31 mars, de la fermeture des établissements scolaires à partir du 6 avril et de la modification des dates de vacances scolaires, imposées à tous du 12 au 26 avril, a placé du jour au lendemain les parents des milieux populaires dans une situation difficile.

Non seulement les écoles et les crèches sont fermées pour l’immense majorité des enfants, mais c’est aussi le cas de nombreux centres de loisirs, des clubs de sport, des dispositifs d’action culturelle, de loisirs ou de soutien scolaire.

Dans les milieux plus aisés, l’argent et les relations résolvent bien des problèmes : trouver une nounou, payer et organiser des activités à domicile ou dans une résidence secondaire. Dans les milieux populaires, c’est au contraire souvent la double peine, entre garde d’enfant, télétravail ou congés imposés en plein confinement, car les parents sont soumis aux décisions de leur employeur.

Fidèle à son habitude, le gouvernement n’a fait que des suggestions au patronat, et surtout lui a offert de nouvelles garanties financières.

Macron a aussi préconisé « là où c’est possible », quatre jours de télétravail par semaine. Mais seuls les patrons peuvent décider justement si c’est possible ou non. Et surtout, dans bon nombre d’entreprises, lorsqu’un des deux parents est en télétravail, il est impossible d’obtenir le chômage partiel pour l’autre, ou même une autorisation spéciale d’absence (ASA). Le télétravailleur doit alors être simultanément à son poste de travail, et gérer les enfants, les repas, les devoirs, etc.

Concernant le chômage partiel, si le salarié ne touche en principe que 84 % du net, cela ne coûte plus un centime à son patron, puisque le gouvernement a supprimé le reste à charge de 15 % pour les employeurs en cas de garde d’enfants.

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